Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)
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SUBSTANCES MINÉRALES.
tasse , et il y a un peu plus de silice : le point de fusion est aussi un peu plus haut pour le feldspath vitreux d'Épaulé° et des autres localités. La composition générale est si semblable au périklin analysé par Gmélin, malgré une pesanteur spécifique un peu moindre , que l'on ne doit pas hésiter à regarder ce minéral comme un véritable périklin dépendant de l'espèce albite. La question de savoir si dans les feldspaths vitreux il y a une relation constante entre la potasse et la soude ne pourra être décidée que par des re-
cherches comparatives faites sur une série trèsnombreuse.
Adula ire du Saint-Gothard et feldspath de Bayéno. L'importance d'une vérification consis-
tant à s'assurer de la réunion constante de la potasse et de la soude dans la série des feldspaths, m'a fait
désirer de connaître s'il y avait dans la nature un
feldspath à potasse pur, ne contenant pas de soude, et quel genre de roche il caractérisait. Dans leurs recherches sur les feldspaths , les anciens analystes avaient pu négliger une petite quantité de soude d'autant plus aisément qu'une séparation exacte de la potasse et de la soude ne présentait point alors d'intérêt particulier ; j'ai donc cru nécessaire de prendre pour objet de mes recherches les variétés de feldspath qui ont toujours été regardées comme les types les plus purs du feldspath à potasse. J'ai chai , dans ce but, l'adulaire du SaintGothard et le beau feldspath cristallisé de Bavéno.
Comme j'avais surtout en vue la détermination précise des alcalis, j'ai doublé la quantité de matière employée ordinairement pour faire l'analyse, et j'ai attaqué par l'acide fluorhydrique clans un creuset de platine, en suivant la marche d'analyse
EXTRAITS.
ordinaire : la silice a été dosée par différence , 6 l'altut3mine a été redissoute encore humide, et après avoir
décomposé le sulfate alcalin par de_ l'acétate de baryte, la potasse a été séparée par le chlorure de platine ; l'excès de ce dernier a été isolé par une légère calcination et au moyen de l'hydrogène sulfuré, et ensuite la soude a' été dosée et reconnue comme soude de trois manières : 10 par l'examen an microscope.; on y a reconnu une agglomération de petit cubes comme le sel marin ; _2° par la coloration de la flamme du chalumeau ; 30 par la formation de cristaux de chlorure platinico-iodigue dans la liqueur alcoolique abandonnée à Pévaporation spontanée. La densité de l'adulaire a été trouvée de 2,5756 à 5° R. L'analyse, faite sur 5er',728, a donné pour com-
position de l'adulaire du Saint-Gothard : Silice.
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Alumine. . . . . Peroxyde de fer Chaux Magnésie. . . Potasse. . . . Soude
65,69 17,97 traces 1,34 0,00 13,99 1,01
34,12 8,39 0
0,37 0
2,37 0,38
2,99
1:3
12
100,00
L'analyse, faite sur 399 de cristaux très-beaux de feldspath de Bavéno , a donné : Silice
Alumine. . . . Peroxyde de fer Chaux Magnésie. Potasse Soude
65,72 18,57 traces 0,34 0,08 14,02 1,25
34,13 8,67 0
0,08} 0,03 2,37 2,78
1: 3: 12
100,00
Tome XIX, 1841.
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