Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
Page : Image 3
Révision de 29 mars 2015 00:42:44, edited by Anonymes
4
FO:ORS A COKE,
pensé que les personnes qui ont à s'occuper, pour la première fois, de ce genre de constructions , liraient pas sans intérêt quelques détails concer-
nant les fours de deux sortes, que j'ai fait exécuter à Maubeuge, pendant l'année 1839, de concert avec M. l'ingénieur des mines Boudonsquié (1).
Fondations des JO urs à coke (Pl. I et fi). La maçonnerie des fours à coke ne présente qu'une faible hauteur verticale au-dessus du sol. Son poids est donc peu considérable, et , pour le supporter, il ne faut pas une base très-résistante. On peut établir les fondations des l'ours à coke sur des remblais de terre exécutés depuis plusieurs années, surtout si ces remblais ont été tassés par
le passage des voitures, et s'ils ont été souvent mouillés par les pluies (2). Ces fours sont destinés à l'alimentation d'un hautfourneau' qui , depuis le mois de janvier 1840 , donne de bonne fonte grise pour deuxième fusion.
A Decazeville les seuls fours à coke actuellement employés sont les fours à une porte dits fours français. Un
grand nombre de ces fours sont construits sur des remblais exécutés depuis plusieurs années et composés de terres
et de pierres provenant des exploitations de houille faites à découvert dans le voisinage. Les fondations de ces fours ne pénètrent que d'environ 0m,30 dans ces remblais. En dessous de la sole on laisse un vide cylindrique dont le diamètre est de Orn,20 plus court que celui de la sole inté-
rieure du four. On remplit ce vide avec des débris de pierres et de la terre fortement tassés. La maçonnerie de Orn,36 d'épaisseur qui constitue la sole du four repose sur ces matières fortement tassées et aussi sur les piédroits des fondations, par un rebord de 0n,10 de largeur (fig.
26 et 27, Pl, re).
A UNE ET A DEUX PORTES.
5
On pourrait construire, immédiatement, sur des remblais de laitiers de hauts-fourneaux ou sur des remblais de gravier, si on avait la précaution d'opérer ces remblais avec des tombereaux
traînés par des chevaux, en cassant d'ailleurs, sur les remblais mêmes, les plus gros morceaux de laitiers avec des marteaux semblables à ceux employés pour casser les pierres sur les routes,
de manière à laisser le moins de vide que possible dans ces remblais. En mélangeant au laitier des matières pulvérulentes ou des terres délayées dans de l'eau , de la vase provenant du lavage des minerais de fer d'alluvion , par exemple , on aurait une base solide.
A Maubeuge, où l'on a dû construire, immédiatement , dans une localité exposée aux inondations de la Sambre , et où les premiers remblais ne pouvaient être faits qu'avec des terres argileuses, il a fallu fouiller le sol de la prairie, atteindre le terrain solide pour y établir les fondations qui dans cette localité ont un poids important (fig. 2 3 et 4, Pl. , et fig. 4, 5, 6 et 7 , Pl. II). Ces fondations consistent en piles isolées, par le pied , mais réunies , à leur partie supérieure, par des voûtes sur plein-cintre formant une plateforme ou sorte de viaduc semblable à ceux usités pour l'établissement des chemins de fer. C'est sur cette plate-forme allongée qu'on a établi les fours à coke. On n'a remblayé avec des terres que l'étendue strictement nécessaire pour le service des fours et les dépôts. de houille qui devaient être mis hors d'atteinte des inondations (1). Le reste du terrain (1) Lorsqu'on veut déterminer le niveau des eaux dans les crues extraordinaires , et fixer ainsi la hauteur des