Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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l'OURS A COKE,
d'une seule brique creuse représentée en plan et en coupe verticale (fig. 3o et 31, Pl. Il) en ayant soin que cette brique présente, extérieurement, la forme d'un voussoir qui constitue la clef même de la voûte.
On peut aussi former cette partie de la chenunée d'un certain nombre de grandes briques de 0,50 de longueur et taillées chacune en forme de voussoir (fig. 32 et 33, Pl. II). Cette partie de la cheminée est, alors, évasée aussi bien intérieure-
ment qu'extérieurement. La forme cylindrique ne présenterait aucune résistance à la pression verticale. Ce mode de construction est usité à Decaze-
ville (fig. 25 et 26, Pl. I).
On peut également former la partie inférieure de la cheminée avec quatre des grandes briques plates qui par suite de quelques petits défauts, restent sans emploi clans la construction de la chemise intérieure des hauts-fourneaux. Ces quatre
briques sont inclinées par rapport à l'axe de la
cheminée de sorte que leur ensemble forme voussoir sans qu'on ait à diminuer l'épaisseur à la partie inférieure. On peut établir les joints sur une épais-
seur de or.,o8 seulement, pour ne pas avoir des angles trop aigus, les briques ayant ordinairement 0-, 10 d'épaisseur. Ce mode de construction a été employé avec succès à l'usine de Maubeuge (11[5r.
34 et 35, Pl. I1). Lorsque la hauteur verticale des briques em-
ployées à la confection de la partie inférieure de la cheminée est moindre que l'épaisseur totale de la maçonnerie en ce point, voûte et remplissage compris (fig. 2 et 3, Pl. I), on établit, par-dessus, une ou plusieurs assises de briques réfractaires semblables à celles qui sont employées pour la
A UNE ET A DEUX PORTES.
confection de la voûte. La partie saillante de la che-
minée peut seule être construite en briques ordinaires comme supportant une température moins élevée, puisqu'elle est constamment refroidie par le contact de l'air. On donne souvent à cette partie saillante de la cheminée o',5o de hauteur et o"',24 d'épaisseur. Avec ce peu d'élévation les cheminées se déforment
rarement, quoique leurs parois intérieures soient chauffées au rouge; mais, néanmoins , on les ancre quelquefois avec des bandes de fer plat et de fer carré (fig. 2, 3 4, 5, i et 12, P1.1). Ce mode d'ancrage devient indispensable, lorsque, par une cause quelconque, on donne un peu de hauteur aux cheminées. Si on devait s'élever trèsha ut, on suivrait le mode de construction usité pour les cheminées des fours de puddlage, et il serait convenable de construire au moins la partie inférieure en briques réfractaires. En remplissant les reins de la voûte elliptique Remplissage des
qui recouvre la sole du four, on ménage de petits'. de v"te conduits h à section carrée de om,o6 de côté (fig.
i,
2 et 3, Pi.]) dans lesquels on place les bandes de fer d'ancrage terminéespar des vis, et qui, conjointement avec celles qui sont placées en dessous de la sole, maintiennent, au moyen d'écrous, les plaques de fonte mm (fig. 4), et, par conséquent, les portes et leurs châssis de fonte. Ces barres d'ancrage supérieures doivent, comme les barres inférieures, être éloignées du feu ou du vide intérieur du four de ore,4o au moins. Après avoir rempli les reins des voûtes, on aplanit la surface supérieure de la maçonnerie, et on forme au-dessus de la porte du four un petit fronton, de telle sorte que les eaux pluviales retombent en avant du four et loin des portes. Tome XX, 1841. 2