Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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FOURS A COKE,
la belle saison, à l'abri des grandes pluies, car les eaux pluviales, en s'infiltrant à travers la ma, çonnerie en mortier de chaux et de sable qui recouvre la maçonnerie réfractaire faite avec des mortiers argileux, entraîneraient ceux-ci et pourraient occasionner la chute de la voûte. Lorsque des fours ont été construits par des temps pluvieux, il est bon d'y faire du feu avec du bois ou des morceaux de houille immédiatement après qu'ils ont été décintrés, et de maintenir ce feu pendant trois ou quatre jours, en ne laissant pénétrer dans le four que l'air nécessaire à la combustion, après quoi on peut commencer à charger pour coke. La houille nécessaire pour sécher un four peut être évaluée à 15 hectolitres. Pendant les premiers jours de la carbonisation, il se dégage de toute la maçonnerie une quantité de vapeur d'eau considérable, qui absorbe beaucoup de chaleur et diminue le rendement de la houille en coke. La perte ainsi faite pendant la première semaine peut être évaluée à Io hectolitres de houille, ce qui porte à 2.5 hectolitres la quantité nécessaire pour la complète mise à feu d'un four neuf. Je ne pense pas que l'on puisse obtenir un résultat plus avantageux en chauffant brusquement les fours par l'introduction et l'inflammation immédiate d'une quantité de bouille considérable, comme on le fait dans beaucoup de localités. Lorsqu'on a laissé refroidir un four, il faut y
faire un feu de houille en morceaux pour le réchauffer avant de charger pour coke. Le produit des trois premières carbonisations est d'ail-
A UNE ET A PEUX PORTES.
letes PlOindre, que celui des suivantes. On peut
évaluer-.à io bectolitres la quantité de houille nécessaire pour réchauffer un four qui déjà servi.
De la.fizbrication du coke dans les jimrs à une porte.
Pour le service ordinaire de sept fours semblables à ceux que je viens de décrire, il y a deux ouvriers associés.
La houille est supposée emmagasinée à une distance moyenne ( 12 mètres) de chaque four. L'un des ouvriers va la chercher au tas dans une
brouette contenant un hectolitre, qui sert en même temps de mesure, et la verse sur la plaque de fonte G, placée en avant du four et immédiatement au-dessous de la porte (fig. 1, Pl. L'autre ouvrier prend la houille' sur cette pla-
que, la jette dans le four à l'aide de la pelle et l'égalise avec le rable en fer (jg. (fig. 18 et i9). ,
Le chargement de tous les fours est ordinairement terminé à midi. La houille s'enflamme bientôt àprès le chargement. Dès le soir la quantité de gaz ou plutôt de flamme sortant par la chemin.ée diminue notablement, et on diminue la quantité d'air entrant dans le four, soit en lutant les portes avec de le terre et fermant les ouvertures extérieures des canaux d'aérage ; soit en modérant le tirage des cheminées l'aide de registres ou plaques. de fonte placées à la partie supérieure. Ce dernier moyen ne présente aucun avantage et il est dispgudieux; car les registres presque constamment