Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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r OMIS A COU',
chauffés au rouge sont promptement altérés par le contact de l'air et des vapeurs sulfureuses sortant du four. Le lendemain matin il ne sort presque plus de
flamme par la cheminée, et, pour faciliter le dégagement des dernières parties de gaz restant dans la houille en contact avec la sole du four, les deux ouvriers saisissent ensemble le grand ringard octogone (fig. 14), et l'enfoncent, par la pointe, entre la houille et la sole. En appuyant sur la tête de ce ringard, par secousses, ils brisent la couche de coke et mettent en contact avec l'air et la chaleur une partie de la houille qui adhérait à la sole, ce qui facilite le dégagement des dernières parties de gaz. Une heure environ après le soulèvement du coke, les ouvriers commencent le défournement au moyen de la grande pelle rectangulaire (fig. 15 et 16), munie d'un manche en bois de 4 mètres de longueur environ. Un seul ouvrier manoeuvre cette pelle. Le coke retiré du four, comme un pain le serait d'un four de boulanger, est déposé doucement sur la terre en ayant soin d'espacer les morceaux pour faciliter l'extinction spontanée . qui a l'avantage de donner un coke sans cendres adhérentes. Néanmoins, malgré cette précaution, on est encore forcé d'employer un peu d'eau.
A Maubeuge, le rable en fer (J'. 17 ) est
employé seulement pour retirer du four les menus morceaux de coke et non pour faire tomber toute la fournée de coke sur le sol comme cela a lieu, à tort, dans beaucoup d'usines, car en tombant ainsi
de o",70 de hauteur, le coke se brise et subit un grand déchet. Dans chaque four on charge, pour 24 heures,
A UNE ET A DEUX PORTES.
15 hectolitres de houille pesant l'un 87 kilogrammes, soit ensemble 13o5 kilogrammes qui rendent moyennement 757 kil. ou 58 p. oo de coke propre au haut-fourneau (1). On a essayé, pour 48 heures, des charges de 2o et 25 hectolitres , mais on n'y a trouvé aucun avantage, ni sous le rapport du rendement de la houille en coke, ni sous le rapport de la qualité du coke, ni sous le rapport de la main-d'oeuvre. Le défournement du coke était beaucoup plus difficile qu'avec une charge de 15 hectolitres : on cassait souvent des outils, notamment de grands ringards employés à soulever le coke. On n'a (1) A Maubeuge on a presque toujours arrosé la houille avec de l'eau avant de la charger dans les fours. On pensait que cet arrosage faisait obtenir du coke en plus gros morceaux. Comme la houille s'enflammait facilement, peut-être le meilleur effet produit par l'eau était-il d'empêcher la température de s'élever trop brusquement. Après avoir amassé avec la ,pelle en forme de grille (fig. 22) les plus gros morceaux de coke déposés sur le sol et après avoir trié avec un râteau ce qui reste, on passe le résidu, composé principalement de cendres, dans un tamis en osier (fig. 21 et 21 bis) dont le fond est formé de baguettes espacées d'un centimètre, environ.
On retire ainsi, chaque jour environ 2 hectolitres
d'escarbilles provenant des cendres des fours à une porte. Les cendres des fours à deux portes dont je parlerai plus tard ne renferment pas notablement d'escarbilles. Les cendres de coke passées dans un tamis plus fin que
celui que j'ai indiqué peuvent être employées comme
pouzzolane. A l'usine de Maubeuge on les employait, en grande partie, à garantir de la chaleur les ouvriers du hautfourneau. Lors du travail du creuset, on les jetait sur les matières rouges mises à découvert. Les escarbilles de coke peuvent être brûlées dans les foyers des mackines