Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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A UNE ET A DEUX PORTES.
FOURS A COKE,
Détails des frais de fabrication du coke pendant un jour dans six fours à une porte et à défournement instantané.
fr.
Trois journées d'ouvriers ealeineurs à lfr. 87. . . 0,50 journée de manoeuvre pour enlever les cendres de devant les fours et aider les calcineurs à tourner le cabestan Réparation de la maçonnerie ainsi que des garni-
tures des fours (1) Intérêt à 5 p. 070 l'an de la valeur de six fours évalués ensemble 10.000 fr. y compris les outils ; soit
pour un jour Frais du surveillance et de bureau à raison de 1.200 fr. par an pour tous les fours de l'usine ; soit pour les six grands fours pendant un jour. Entretien journalier des outils proprement dits et comprenant les barres dé fer qui restent dans les fours pendant la. carbonisation
5,61
0,75
8,00 1,37
0,90 0,75
La charge totale des six fours est de 4.094 kil.
de houille à raison de 27 hectolitres par four,
l'hectolitre pesant 87 kil. Le produit est de 8315 kil, de coke à raison de 0,59 de la houille employée. Les frais peuvent donc être répartis ainsi qu'il suit pour 1.000 kil, de coke .
En comparant ces frais à. ceux concernant les fours à une porte, on trouve que, pour les fours à
deux portes, la diminution de la main-d'oeuvre est plus que compensée, à Maubeuge, par les frais d'entretien des fours. C'est en effet la difficulté de l'entretien de ces fours à cabestan nui a fait renoncer à leur emploi à Decazeville; mais, si d'une part on remarque que dans cette usine les fours avaient en largeur o"',50 de plus que ceux de Maubeuge, et que par cela même les accidents
devaient être plus fréquents et plus graves ; que
la houille, et par conséquent le coke, y sont à
Total des frais de carbonisation pendant un jour 17,38
Main-d'oeuvre proprement dite. . . . . . . . . Entretien, intérêts de fonds et frais de surveillance.
6t
fr,
0,76 1,33
Total des frais par 1.000 kil. de coke.. 2,09 (1) Je ne puis indiquer qu'approximativement les frais de
réparation des fours; je n'ai pas suivi ce genre de fabrication assez longtemps pour donner des chiffres précis, mais je crois ne pas avoir exagéré la. dépense.
très-bas prix, car les frais de fabrication sont toujours peu importants relativement à la valeur du combustible; si, d'un autre côté, on observe que dans les fours à deux portes on obtient du coke en plus gros morceaux, et, par cela même, un rendement plus fort pour le haut-fourneau ; on re-
connaîtra qu'il y a lieu d'essayer l'emploi des
fours à cabestan dans les localités où le prix de la houille est un peu élevé, et lorsque ce combustible n'exige pas, par sa nature, une haute température pour s'enflammer dans le four. Je ne crois pas que la petite couche de houille
qui reste non carbonisée et adhérente au coke immédiatement en contact avec la sole du four puisse avoir une influence facheuse sur l'allure d'un haut-fourneau. Autrefois on rejetait tous les fumerons ou morceaux de bois incomplétement carbonisés qui se trouvaient mélangés dans le charbon destiné aux hauts-fourneaux : il n'en est plus de même aujourd'hui, et, ce qui a lieu généralement pour le bois pourrait bien se faire aussi pour la houille. Je pense donc que l'on peut avec avantage etn-