Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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GISEMENT, CONSTITUTION ET ORIGINE
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duellement dans la masse du granite qu'on ne peut apercevoir de ligne de séparation. L'étain
est disséminé dans ces veines hyalomictiques en particules très-fines; il ne s'y rencontre guère de cristaux visibles à l'oeil nu. Le wolfram , le fer arsenical, le pyrite de fer, l'argile lithomarge et le talc s'y trouvent associés. On y a rencontré, mais rarement, de la topaze et du molybdène sulfuré. Les veines stannifères sont rarement isolées elles sont réunies en groupes auxquels les mineurs donnent le nom de zug : chaque groupe est formé de l'assemblage de plusieurs veines qui courent à peu de distance l'une de l'autre , en se réunissant çà et là par des ramifications. Ces faisceaux de petits filons sont rectilignes, et courent tous parallèlement les uns aux autres sur 3, 3 ou 4 heures de la boussole : leur direction est donc la même que celle de la schistosité du micaschiste avoisinant; ils plongent aussi au N.O., de 7o à 8o degrés.
Lia:.nctela pré-
L'oxyde d'étain ne se trouve pas seulement
quartz.
l'élain dans les petits filons de quartz et de mica , mais "n'e à celle de l'hyala roche avoisinante en est souvent aussi loni:ete. gnée vis-à-vis des parties riches des filons ; cet enrichissement des épontes a particulièrement lieu entre les différentes veines d'un même groupe aussi la roche intermédiaire est-elle souvent ex-
ploitée avec les filons. On remarque des faits
analogues dans le voisinage de véritables filons d'étain, dont le remplissage est évidemment postérieur aux roches qui les renferment, comme à la mine de.Pobershau, près de Marienberg, à Ehrenfriedersdorf,, et dans les filons qui avoisinent les gîtes d'Altenberg : ce sont des exemples qui mon-
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trent avec quelle facilité l'oxyde d'étain a ph pénétrer dans des roches qui sont aujourd'hui trèscompactes ; mais ce qu'il y a de particulier, c'est que, quand le granite est stannifère, il perd sa nature ordinaire ; son feldspath disparaît, il passe à une roche principalement quartzeuse et renfermant un pende mica comme les petits filons (1).
Ces variations montrent qu'il y a une liaison entre l'hyalomicte et la présence de l'étain,
comme si la pénétration de l'oxyde d'étain dans un granite avait été suivie de l'élimination de son feldspath. Ce fait peut encore s'observer ailleurs. Toutes les Veinés ne sont pas interrompues au Les veines péjusque stocLeheider, ni même à leur entrée dans le mi- nkrent dans le mica caschiste; mais elles ne tardent pas à s'appauvrir, schiste. puis à se terminer en coin, peu de temps après être entrées dans cette dernière roche. Un grand filon créiseur, , principalement corn- Filon croiseur. posé de hornstein et de granite décomposé , coupe
nettement le granite, le micaschiste et toutes les veines stannifères qui viennent d'être4écrites. Le croiseur est tout à fait stérile : la teinte rougeâtre de l'argile qu'il renferme lui a fait donner le nom de rothenfall. Les veines pa La régularité et l'allure de toutes ces petites raissent être des veines qui traversent l'amas de Geyer, leur pro- fentes remplies longation jusque dans le micaschiste avoisinant, enfin, leur direction, qui est parallèle à celle des feuillets de micaschiste sont autant de circonstances qui doivent les faire regarder comme devant leur origine à des fissures, et probablement à des fissures de retrait. Les l'entes ont été posté rieurement remplies de quartz, d'oxyde d'étain et (1) Blcede, Tasehenbuch fur Illineralogie , 1816, P. 22.