Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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GISEMENT, CONSTITUTION ET ORIGINE 84 accidentel, la chlorite ; l'oxyde d'étain y est quelquefois disséminé en grains très-fins dans le voisinage des veines stannifères qui traversent cette roche. De IhyalolnurL'association du quartz et de la tourmaline, que i""lite. l'on a appelée en allemand Schürlfe 1s , a été dési-
gnée en Angleterre sous le nom de schorlrock elle est assez constante dans tous les gîtes dont il nous reste à parler, pour qu'il convienne de lui donner un nom particulier ; ce composé se rapprochant par une grande analogie de gisement, et souvent aussi par une similitude d'origine, de la roche que M. Alexandre Brongniart a désignée sous le nom de hyalomicte; nous la désignerons dans ce mémoire sous le nom de hyalotourmalite. L'hyalotourmalite schisteuse de l'Auersberg est Des filons niaisneres qui tra- traversée par de nombreux filons stannifères qui ver""' la r'el'e autrefois, ont été très - productifs ; en 1575, à tourmaline. 89 mines étaient en activité sur un espace de trois
quarts de lieue au plus en tous sens (1). Les filons consistent presque entièrement en quartz, auquel sont mélangés la tourmaline, de
l'oxyde d'étain, et rarement du mica noir. La tourmaline affecte une forme bacillaire, et quelquefois radiée; l'oxyde d'étain est en grains excessivement fins. Chaque filon proprement dit se compose ordinairement d'un faisceau de veines rapprochées qui se ramifient irrégulièrement les unes dans les autres. L'épaisseur totale des filons varie de om,5o à n2,6o; leur direction est entre 8 et 12 heures. Ils coupent très-nettement la schistosité du terrain mais sous de faibles angles; leur inclinaison, par (1) Freisleben, Geoynostiehe arbeilen, tonie 6, page 64,
DES AMAS DE MINERAI D'ÉTAIN.
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l'apport à l'horizon, ne dépasse guère 400, et ils plongent vers le sud ou vers le sud-est. On dit qu'ils ne sont riches que près de la surface : dans la. profondeur, ils s'appauvrissent en devenant plus quartzeux. Quoique l'arrivée de l'étain soit très-vraisembla-Analogie des fiblement postérieure à l'existence de ces roches, il le°,,"esean"::isisaar,7,-.
est à remarquer qu'il existe une grande analogie de composition entre la gangue des filons stannifères et la roche qui les encaisse. On trouve dans plusieurs des vallées qui avoi-Étai.randrion. sinent l'Auersberg une énorme quantité de galets
de toute grosseur de hyalotourmalite ordinairement schisteuse qui est imprégnée d'oxyde d'étain en. proportion assez abondante pour qu'on puisse l'exploiter avec bénéfice dans plusieurs localités. Ainsi ,l'étendue de la roche à tourmaline a été autre-
fois plus considérable qu'elle ne l'est aujourd'hui. La roche de quartz et de tourmaline ne forme rhyalotourma qu'un accident extrêmement restreint, d'environ l"dification "t un"dum°ter1,200 mètres de rayon, au milieu des grandes vain schisteux masses de micaschite de ce district ; et c'est pré-rd.ni,te dlin's cisément dans cette variété de roche remarquable naetx.'a>liUtatil.7-
que sont intercalés les nombreux filons stannifères de la contrée. Un examen attentif montre que ces deux accidents sont corrélatifs l'un de l'autre , et qu'à l'Auersberg, comme dans d'autres gîtes, la présence du minerai d'étain se lie intimement au développement de la tourmaline. On a vu en effet plus haut que les filons stannifères coupent les feuillets du terrain schisteux sous différents angles et avec une régularité telle qu'on ne peut guère clouter qu'ils ne soient postérieurs au terrain qui les renferme. Cette conclu-
sion est toute aussi claire ici qu'à l'égard des fi-