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Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)

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nTO

EXPÉRIENCES FAITES DANS LE LABORATOIRE

Chiers. C'est un minerai d'alluvion et remanié, provenant probablement de la destruction des couches de l'oolithe ferrugineuse (analyse n° II) qui affleure à un niveau peu élevé au-dessus de la vallée. Ce minerai est en petits grains bruns arrondis de 0m oo3 à o,,n 015 de diamètre, en fragments irréguliers de même couleur et en plaquettes généralement plus pâles et qui souvent ne sont qu'une argile ocreuse. Il ne donne qu'un fer de mauvaise qualité, ce qui tient à la présence de racide phosphorique. On le fond en mélange avec des minerais provenant d'autres gisements et d'une qualité un peu meilleure. La tonne de ce minerai lavé coûte sur place environ 9',50. La fonte obtenue à l'essai était grise à gros grains irréguliers et très-cassante ; la scorie étaitbien fondue, vitreuse, vert bouteille.

(2) Minerai du pavillon, commune de Signyle-Petit. C'est un minerai en fragments amorphes et en géodes, déposé sur le bord du terrain ardoisier près de l'affleurement des couches marneuses. du

lias. Il provient probablement du remaniement et du transport à d'assez grandes distances des minerais de fer du terrain devonien. Fondu seul, il donnerait un fer de bonne qualité ; mais-les maîtres de forge qui l'emploient, fabriquant spécialement de la fonte de moulage, le mélangent avec des minerais phosphoreux d'un autre .gisement, La tonne coûte environ 9 francs. La lonte obtenue à l'essai étaittr uitée, très-cristalline, composée de grandes lamelles enchevêtrées les unes dans les autres et de quelques parties grises grenues. Elle était peu résistante, et elle s'est aplatie dès le premier choc sous le marteau, La scorie était vitreuse de couleur violette.

DE MÉZIÈR ES.

2I

Minerai de la croix Bala , commune de Siany-le-Petit. Il a le même gisement que le précédent. Il est remarquable par la grande quan-

tité de manganèse qu'il renferme, et il pourrait servie'à fabriquer des fontes à acier. La fonte obtenue à l'essai était blanche, extrêmement cassante et très-lamelleuse. La scorie était opaque, d'un blanc grisâtre, très-dure; la quantité de manganèse qu'elle retenait devait être très-peu considérable. On l'emploie comme le précédent avec des minerais phosphoreux.

Minerai de Fillers-Saint-illouzon. Il est déposé dans les cavités et fentes des calcaires de l'oolithe inférieure, et il est associé à des argiles

de diverses couleurs qui renferment aussi des cailloux de quartz blanc laiteux. C'est dans un pareil gisement et sur toute la ligne d'affleurement de l'oolithe inférieure et de la grande oolithe qu'on rencontre le seul minerai des Ardennes qui produise du fer de bonne qualité. Nous avons cependant trouvé des traces d'acide phosphorique dans le minerai de Villers et même

dans ceux qui sont regardés comme les plus purs. Ce minerai est en grains et fragments irréguliers. Les o,16.2 désignés sous le nom d'argile et silice

contiennent 0,032 de silice gélatineuse solubles dans la dissolution de potasse, lesquels correspondent aux o,o 17 d'alumine que l'acide a enlevés :

peut-être aussi y aurait-il une faible proportion d'hydrate d'alumine. C'est dans le gisement de ces minerais que nous n° avons trouvé à Ecogne

La fonte obtenue à l'essai etait grise, très-ré,