Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)

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D'ARQUEROS

11IIPIE3 n'ARGENT

et de mercure; mais il m'a fait voir que l'argent d'Arqueros ne contenait ni or, ni antimoine, ni arsenic, ni aucun autre métal que le mercure. L'inexactitude du procédé provient de l'impossibilité de séparer bien l'argent à l'état de chlorure, sans qu'il entraîne avec lui une quantité notable de chlorure de mercure. Ce dernier ne se sépare même pas facilement, à la première fusion, du chlorure, à moins qu'on ne pousse trop la chaleur, et dans ce cas, on court risque de volatiliser un peu de chlorure d'argent. On diminue l'inconvé-

nient et la perte de mercure en opérant la précipitation de l'argent à chaud et dans une dissolution

suffisamment acide et étendue. Dans ce cas, le précipité prend une teinte violacée même à la lumière diffuse; mais il se dissout une quantité notable de chlorure d'argent qui se sépare de la liqueur en la laissant pendant vingt-quatre heures dans un endroit chaud. Le précipité qui se forme dans ce cas est pulvérulent, blanc, et ne devient caséeux et noirâtre que lorsqu'on le reprend par l'acide nitrique bouillant. J'ai essayé de doser directement l'argent et le Par distillation. mercure en _distillant ce minéral dans une cornue de verre, comme on le fait pour essayer des ma-

tières riches en mercure. On a pris 5 gr. de minéral en grains et paillettes fines bien purifiés, et on a poussé la température jusqu'au ramollissement du verre. Voici les résultats de l'opération : Le mercure déposé dans le col ne pesait mercure 0,0874 que 0437 Le résidu d'argent étant repris par les acides et le mercure précipité par le protochlorure d'étain , par la même méthode

que je viens d'exposer, on a obtenu 0,216 de mercure. La perte de mercure n'était que.

mercure 0:00044,34,2 .

.

0,1350

AU CHILI.

27 it

On voit, par conséquent, qu'à la chaleur du ramollissement de verre, et en vases clos, l'hydrar-

gyre d'Arqueros retient environ le tiers de son mercure formant un amalgame qui contient à peu près 18 at. d'argent pour I at. de mercure. On ne réussit pas mieux à opérer la séparation de l'argent avec le mercure au moyen du chlore sec. 5 gr. de minéral aussi menu que le précédent, placés dans une boule aux deux côtés de laquelle étaient soudés des tubes de verre , on a fait passer un courant de chlore sec pendant plusieurs

heures. L'appareil était monté, de la même manière que pour l'analyse des sulfures. On a d'abord chauffé la boule modérément, et on a élevé la température , vers la fin de l'opération, jusqu'à fondre le chlorure. On a ensuite coupé le tube qui plongeait dans l'eau acidulée avec de l'acide mu-4 viatique , et après à.Vbir lavé ce tube avec de l'acide muriatique, on- à réuni les eaux de lavage, et on

a réduit le mercure par le protochlorure d'étain. Le mercure ainsi obtenu ne pesait que o,436, et par conséquent sa quantité ne différait pas sensiblement de celle qu'on avait obtenue en distillant la même quantité d'argent dans une cornue

de verre; le reste du mercure se trouvait dans la boule à l'état d'un sous-chlorure double, fondu. En versant sur ce résidu de l'ammoniaque, il se formait du chlorure d'argent qui passait dans la dissolution, et de l'argent métallique, qui formait des lames dendritiques excessivement minces, semblables aux dendrites qu'on observe dans les Minerais chlorurés de fluasco et de Copiapo. On voit, par conséquent, que l'argent a la même

tendance pour former des amalgames en différentes proportions aveck mercure, que le ehlo-

Par le chlore gazeux.