Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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MINES D'ARGENT
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3 bouteilles 'de mercure (environ 230 livres ), et on apporte les boues d'amalgamation que l'on jette dans ce bassin par parties, et qu'on remue afin de faciliter la séparation des substances terreuses. La majeure partie de l'amalgame se dépose dans ce premier bassin ; quelques particules qui s'en échappent sont recueillies dans le premier canal et dans le second bassin, tandis qu'une grande partie du
Mercure qui se trouve à l'état de subdivision ex- trême , et qu'on nomme hz blanca ( résidu blanc), s'arrête dans le second canal long. Dans ce résidu blanc on remarque aussi des grains noirs et métalliques qui proviennent des minerais sulfurés lorsqu'il y a du cuivre gris, du cuivre panaché ,,etc. Enfin les eaux de lavage emportent et déposent dans les fosses les terres avec les restes de mercure
et d'argent qui n'ont pas pu être réunis à l'amalgame.
Filtration et distillation d'amalgame. L'amalgame étant recueilli et bien nettoyé, on le porte au magasin, on le filtre à travers des sacs de coutil puis on le comprime dans des moules en bois pour lui donner la forme depains de sucre tronqués. La distillation s'opère sous des cloches en fonte, sous lesquelles on place les récipients en argile cuite. La cloche repose sur une rondelle de fer, au centre de laquelle on voit une ouverture en forme de trèfle qui ouvre la communication entre l'intérieur de la cloche et celui du récipient. Sur cette rondelle, on plaçe un -anneau en fer battu
d'environ e,o5 de hauteur, et el ne bouche qu'en partie l'ouverture de la 'pièce litérieure.
D'ARQUEROS , AU CHILI.
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Enfin, sur l'anneau repose une seconde rondelle de fer (e) percée de trous, sur laquelle est placé Earnalga me .0n importe ces appareils d'Angleterre.
Un four à réverbère reçoit cinq cloches, dont les récipients descendent sous la voûte qui supporte la sole du fourneau. Les cinq cloches renferment ordinairement 250 à 260 marcs d'argent lorsqu'on distille l'amalgame provenant de terres ou farines métalliques, et elles reçoivent à peu près deux fois autant lorsqu'on distille l'argent cru provenant du relavé.
Du reste, le fourneau, l'atelier d'amalgamation et de lavage, le magasin et le moulin pour pulvériser les minerais, tout, en un mot, est si grossièrement construit et arrangé, qu'il n'y aurait pas d'exagération à dire, qu'un poulailler en Europe aurait plus d'apparence et serait arrangé avec plus de soin et de frais, que n'est cette pauvre mine, dont on a retiré pour plus de 15 millions
de francs d'argent dans quatorze ans, depuis la découverte d'Arqueros.
Refonte en barres. L'argent cru sorti du fourneau, porte le nom de piiici. Dans le temps on le vendait toujours dans cet état; mais depuis que quelques spéculateurs se permirent de mettre dans l'intérieur des pirias des morceaux de fer, ou d'introduire d'au-
tres mélanges étrangers, le prix de l'argent cru ayant baissé considérablement, les propriétaires ont maintenant l'habitude de fondre les pitias barres dans un four à réverbère.