Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION 364 Mence l'aspiration. On répète cette opération deux ou trois fois, pour être sûr que le gaz contenu dans la cloche est tout à fait pur ; on note à chaque fois
le volume du gaz introduit ; l'augmentation de poids du tube d donne l'eau correspondante au volume total du gaz ; il faut soulever la cloche len-
tement pour que la dessiccation soit complète. Lorsque la disposition des lieux ne permet pas de placer l'appareil pour l'analyse des gaz près du
point où ils se dégagent, on emploie le moyen suivant : on se sert d'une bouteille E de trois à quatre litres de capacité, et munie d'une tubulure
inférieure que l'on ferme avec un bouchon; on remplit cette bouteille d'eau recouverte d'une couche d'huile de quelques centimètres d'épaisseur. Le goulot porte un bouchon traversé par un tube recourbé à angle droit, à l'extrémité duquel
se trouve un robinet n : pour aspirer le gaz au moyen de cette bouteille, on ajuste au robinet n un tube droit qui va plonger dans le courant, et l'on place la bouteille exactement remplie d'eau et
d'huile, dans un seau à moitié rempli d'eau qui baigne la tubulure inférieure. En enlevant le bouchon placé à cette tubulure, et ouvrant en même temps le robinet n, l'eau s'écoulera, et le gaz viendra remplir le vide formé dans la bouteille. Les
premières portions sont souillées par l'air des tubes; pour l'avoir pur, on referme le robinet, on soulève doucement le bouchon supérieur, sans l'enlever pourtant, et on enfonce la bouteille dans l'eau jusqu'à ce qu'elle se remplisse exactement le gaz s'échappe entre la tubulure supérieure et
le bouchon. Cela fait, on remet le bouchon en place, on rouvre le robinet, et on aspire de nouveau le gaz pour remplir la bouteille jusqu'à une
DES GAZ DES HAuTs-younssAux
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petite distance de la tubulure inférieure; on referme celle-ci, on tourne le robinet, et le gaz se trouve ainsi isolé. Il faut alors le transvaser dans le gazomètre; il suffit pour cela d'ajuster le tube de caoutchouc fixé au robinet n au tube à ponce d, et de placer la bouteille E de nouveau dans l'eau.
En enlevant le bouchon inférieur et ouvrant le robinet n, on voit qu'il est facile de faire passer dans la cloche le gaz que contient la bouteille d'aspiration; à mesure qu'on soulève la cloche, l'eau rentre dans la bouteille par la tubulure; les premières portions de gaz sont rejetées comme je l'ai dit tout à l'heure.
Dans cette disposition, on voit que le gaz est et doit en sortir sans aspiré dans la bouteille E'l'eau qui pourrait en avoir été en contact avec altérer la composition. J'ai constaté d'ailleurs directement que la composition des gaz aspirés ne variait pas sensiblement après deux ou trois heures de séjour dans la bouteille ; il suffisait pour cela d'en faire deux analyses consécutives. J'ai fait cette comparaison à plusieurs reprises, en analysant des gaz qui contenaientjusqu'à I 2p. 0/0 de leur volume d'acide carbonique. Lorsqu'on opère ainsi, il faut faire une détermi-
nation séparée pour la vapeur d'eau; on intercale entre le robinet n et le tube qui plonge dans le courant de gaz, un appareil taré qui renferme, soit de l'acide sulfurique bouilli, soit du chlorure de calcium. On fait écouler l'eau contenue dans la bouteille par un tube recourbé à angle droit, qui traverse le bouchon fixé à la tubulure inférieure ;
le volume de l'eau écoulée donne celui du gaz qui arrive dans la bouteille, et qu'on ramène par le calcul à zéro et à la pression de om,76o. Il faut