Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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426 RECHERCHES SUR LA COMPOSITION gagé du charbon par calcination forment, d'après un calcul facile à faire, les 11,5 p. oo du carbone total. L'oxygène combiné au carbone dans le carbo-
nate de chaux et celui dégagé par le charbon à l'état d'oxyde de carbone forment les .0,42 de l'oxygène total, déduction faite de l'oxygène atmosphérique. En partant de ces données, on trouve : I' Que sur 31,3 de carbone total entraîné par le gaz , il ne doit plus rester, après défalcation du
carbone contenu dans la castine et dans les matières volatiles du charbon, que 27,7; 2. Que la proportion d'hydrogène produite dans la distillation du charbon est en poids, les 3,1 p. ioo de celui du carbone , ou pour 3 z ,3 volumes de vapeur de carbone, 5,8 volumes d'hydrogène. En
ajoutant à ce nombre l'hydrogène provenant de la partie inférieure du fourneau, où il est produit par la décomposition de la vapeur d'eau contenue dans l'air injecté, on trouve 8,8, nombre un peu inférieur à celui qui représente la totalité de l'hydrogène contenu dans les gaz du gueulard (io). On peut donc tirer de ce qui précède ces deux conclusions importantes i° Sur toute la hauteur de la cuve du fourneau, le charbon ne perd que les matières volatiles qui s'en dégageraient par la calcination en vase clos : il ne s'opère aucune action chimique entre le mi-
nerai et le charbon d'une part, et de l'autre, entre le charbon et l'acide carbonique résultant de la réduction du minerai et de la calcination de la castine; 2. L'hydrogène que donne le charbon de bois à
la distillation n'exerce dans le fourneau aucune
427 action sur l'oxyde de fer, et se retrouve tout entier DES GAZ DES HAUTS-FOURNEAUX.
dans le gaz du gueulard avec celui qui provient de la décomposition de la vapeur d'eau contenue dans l'air injecté par la tuyère. M. W. Henry (1) avait déjà prouvé qu'en mêlant vol. d'oxyde de carbone, vol. d'hydrot
gène et 1/2 vol. d'oxygène en présence de l'éponge de platine , l'oxygène se portait de préférence sur l'oxyde de carbone, dont les 4/5 Se trouvaient transformés en acide carbonique, tandis que 1/5 seulement de l'hydrogène entrait en
combinaison. En déterminant, au contraire, la
combinaison par la chaleur, les 3/5 de l'oxygène se combinaient à l'hydrogène et le reste avec l'oxyde
de carbone. Dans le haut-fourneau, l'oxyde de carbone est en grand excès par rapport à l'hydrogène, surtout dans la partie inférieure de la cuve, et son action exclusive sur l'oxygène parait dépendre de £a masse, beaucoup plus considérable que celle de l'autre gaz combustible. La quantité de carbone consommée depuis les étalages jusqu'à la tuyère est la différence entre 27,7 et 26,26. Elle est d'environ 6 p. Io() du carbone total.
La proportion d'oxygène qui reste dans le lit
de fusion aux étalages peut être facilement déterminée. Si l'on retranche de l'oxygène total les qui représentent l'oxygène fourni par la castine et le charbon employé; on trouve 9,9, qui représente celui abandonné par les minerais. 11 en reste encore , comme on l'a vu, 1,5 au grand ventre. La réduction au sommet des étalages est donc com(1) Philos. Maga4., mai 1835 et nov. 1836