Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION
nuait progressivement, bien que la quantité d'eau introduite restât la même. Il passait évidemment, à travers le cylindre, une grande quantité d'eau indécornpos ée.
En substituant à l'eau liquide de la vapeur la température de ioo., on obtenait dans les premiers instants un dégagement très-abondant de gaz inflammable qui produisait une flammeintense devant la caisse à vent ; mais bientôt le courant diminuait d'intensité et le gaz s'éteignait spontanément après quelques minutes, bien que le cylindre de fonte restât constamment rouge. L'explication de ces faits me semble résulter des indications que j'ai données plus haut sur l'action calorifique, produite par la décomposition de la vapeur d'eau au contact du charbon ; il y a absorption d'une grande quantité de chaleur latente, et par conséquent refroidissement du charbon et du vase dans lequel on opère. Dans les expériences que je viens de citer, il est évident que la quantité de chaleur rendue latente par la décomposition de la vapeur d'eau, n'était pas restituée assez promptement au charbon en raison du peu de conductibi-
lité de cette matière et du cylindre en fonte. La proportion de chaleur rendue latente, est plus du tiers de celle développée par la combustion du gaz produit (1).
En lançant sur le charbon de la vapeur d'eau
(1) 1".08 de charbon produisent 7.85S unités de chaleur par leur combustion dans l'air ; par l'action de la vapeur d'eau, ils donnent 2 mètres cubes oxyde de carbone et 2 mètres cubes d'hydrogène ,dont la combustion totale pro-
duit 12.520 unités de chaleur. Il y aura donc absorption de 4662 unités de chaleur dans la décomposition de la vapeur d'eau correspondante à 1 k.,OS de charbon.
Drs GAZ DES HAUTS-FOIAMSAUX.
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préalablement chauffée 'dans des tuyaux jusqu'à 400 à 5000, et en augmentant la longueur de la colonne de charbon traversée , on serait peut-être arrivé à des résultats satisfaisants. Nous avons ensuite cherché à utiliser le gaz pro-
duit par la réaCtion de l'air sur le charbon en excès. Nous n'avions pas pu disposer l'appareil de
combustion comme je l'ai indiqué plus haut (fig. 9) ; le générateur était placé à l'arrière du four, et le mélange d'oxyde de carbone et d'azote produit clans cet appareil traversait le cylindre en fonte placé dans la cheminée du four à puddler, pour arriver à l'orifice de sortie. L'air destiné à la
production du gaz arrivait directement dans le cendrier, et pénétrait dans le générateur par une fente latérale qui servait aussi au passage des cendres du combustible. Nous avons commencé par charger du charbon de bois dans le générateur, puis de la braise, et on a
fini par l'alimenter uniquement avec du fraisil de halle et de la poussière de charbon. Dans tous les cas, on a produit constamment la quantité de gaz nécessaire pour porter au blanc la température du four à réverbère et pour y fondre la fonte.Quand on employait du fraisil chargé de matières terreuses,
il fallait arrêter le vent de temps en temps pour nettoyerla fente placée au bas du générateur, qui s'obstruait par des scories et qui ne laissait plus passer assez d'air. En faisant arriver à la fois dans le cendrier du générateur de l'air et de la vapeur d'eau, on produit, comme dans les cas précédents, un courant de gaz
suffisant pour maintenir au blanc le petit four à puddler. Les cendres du combustible ne fondent