Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)

494 NATURE ET TRAITEMENT DES MINERAIS Pedro Nolasco , à Toll°, qu'on projette du sel marin sur le minerai pendant le grillage. On craint surtout d'élever trop la température du fourneau, car dans les cas où les particules du minerai, qui sont toujours très-fusibles, éprouvent une demifusion, l'opération est considérée comme manquée

D'ARGENT DU CHILI.

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les pertes qu'il occasionne, et s'ils ne cherchent pas à le perfectionner, c'est parce qu'on n'a pas trouvé de mines de cette espèce qui fussent aussi considérables que celles d'argent métallique et d'argent chloruré dans le Nord. Quant aux nombreux filons de galène qui restent sans aucun avantage pour le pays, outre la loi basse de ces minerais qui forme la principale

et l'argent perdu. Pour éviter cet inconvénient, on a construit dans cette usine de Tollo un four ouvert, sans voûte, et la sole du fourneau sur laquelle on projette le minerai est chauffée pardessous. Lorsque le grillage se prolonge trop, on éprouve encore un autre inconvénient ; celui d'augmenter la perte de mercure, probablement à cause d'une trop grande quantité de persulfate qui se forme et qui ensuite produit l'effet du magistral. En tous cas, lors même que l'opération réussit, on perd trois et quatre fois plus de mercure que dans le traitement des minerais ordinaires du pays, non sulfurés, et l'amalgamation dure

cause de ce qu'on n'a jamais pu en tirer parti, il faut

citer parmi les causes qui rendront difficile leur traitement, d'abord le manque de combustible dans toute la région des mines, depuis Aconcagua jusqu'à Copiapo , et ensuite, dans la plupart des localités, le manque d'eau pour effectuer les opérations préparatoires.

quatorze à dix-huit et -vingt jours. Par ces raisons,

et à cause des frais qui en résultent, on ne traite de ces minerais que lorsqu'ils sont riches, comme par exemple ceux de Machetillo qui donnent ordinairement plus de soixante-dix marcs au caisson, ou bien, lorsque les mines sont assez riches en mine-

rai et que celui-ci contient au moins trente marcs au caisson, comme par exemple dans certaines mines du département de Combarbala, de Catemu, dans la province de Aconcagua, et dans celles de San

Pedro Nolasco. Toutes ces mines situées dans les provinces du Sud où les vivrés et la main-d'uvre sont moins chers, se travaillent avec un certain pro-

fit, qui ne serait pas réalisable dans des mines de même nature dans le Nord. Du reste, les gens du pays connaissent bien les défauts du procédé et

il