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Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)

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NOTICE SUR LES MINERAIS DE FER 504 tie supérieure qu'ils nomment la tête. Ils disent

Épuisement.

que la tête de la mine est au nord et le pied au midi lorsque cette mine plonge vers le midi. Si le gîte n'est pas imprégné de beaucoup d'eau, on commence l'exploitation par ce puits

et en remontant successivement , ainsi que je l'expliquerai plus tard. On épuise les eaux, chaque matin et à différentes époques de la journée, au

moyen d'une tonne ou tinne de la contenance

d'un demi-hectolitre environ. On élève cette tinne

du fond du puits au moyen d'un treuil en bois muni de deux manivelles et supporté par des montants placés de chaque côté du puits.

Lorsque l'eau est plus abondante , on établit une ou deux pompes à tuyaux en bois avec pistons en cuir semblables à celles employées pour les usages domestiques. Les tuyaux en bois de chêne coûtent environ 8 fr. le mètre courant. Le balancier ou levier et la tige du piston qui sont en fer coûtent environ 4o fr. , à raison de ifr-,2o le kilogramme. Après quelques jours d'épuisement, au moyen de ces pompes, la quantité d'eau affluente diminue le plus souvent, car les roches et les terres environnantes étant à peu près imperméables, la quantité d'eau est presque limitée à celle dont se

trouve imprégné le minerai toujours poreux et

cav erneux.

On réserve, en général , l'exploitation des gîtes imprégnés d'eau pour la lin de l'été ( de juillet en octobre) : c'est alors que les sources sont' le moins abondantes. Si les eaux affluent en grandes masses et que le gîte de minerai soit assez important, on établit des pompes mues par de petites machines à vapeur de la force de cinq à six chevaux, comme

DE L'ARRONDISSEMENT D'AVESNES.

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on l'a fait en plusieurs localités de Belgique, et comme on le fait en ce moment près de Maubeuge. Après s'être débarrassé des eaux on commence

l'exploitation du minerai par la partie la plus

basse et en remontant. Cette exploitation se fait par galeries, dont la largeur est d'un mètre au plus, suivant que les excavations se soutiennent

plus ou moins bien. Lorsque le minerai n'est pas en masse, mais en morceaux ou fragments de diverses grosseurs disséminés dans l'argile, on soutient les galeries au moyen de perches de orn,o5 environ de diamètre et pliées en forme de demi-ellipses, dont le demi-

grand axe vertical est de 1-,8o, et l'axe horizontal de im,00. Lorsque les parois sont molles, on les recouvre de menus branchages disposés parallèlement à. l'axe des galeries. Ces perches, nommées prollous , doivent être presque droites et exemptes de gros noeuds. Lorsqu'on les achète elles ont toute leur longueur; les petites branches de la partie supérieure ne sont pas détachées. Elles coûtent moyennement 8 fr. le cent, prises sur place dans les bois; elles sont assorties avec d'autres d'un diamètre un peu plus petit et nommées aires. A ce prix de 8 fr. il faut ajouter les frais de transport jusqu'aux minières. Ces derniers frais varient avec la distance, mais on peut les évaluer en moyenne à 2 fr. , ce qui

porte à Io fr. le prix du cent de perches. Ces perches doivent être employées vertes et ne peu-

vent se conserver un an après la coupe, même lorsqu'elles sont convenablement abritées. Lorsque le gîte du minerai a une largeur suffi-

sante, on ouvre à partir du fonds du puits des

Abattage du minerai.