Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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EXPÉBIENCES FAITES DANS LE LABORATOIRE
Le coke obtenu dans la plupart de ces essais est, comme on le voit , très-terreux ; il est d'ailleurs généralement gris foncé , sans éclat, peu agglutiné , le plus souvent seulement fritté et tombant en poussière quand on le touche. Celui que donnent les houilles communes des Puits des Vigiles et de la Molière offre un grand nombre de parties schisteuses et argileuses.;--- Le plus beau provient des houilles de Blanzy et des Communautés. Quant aux cendres, elles sont plus ou moins colorées par de l'oxyde de fer ; celles de la Theurée-
Maillot et celles de Blanzy sont entièrement blanches.
Examen d'une soie supposée chargée ou fraudée , envoyée au laboratoire par un négociant de Saint-Etienne. Les soies sont quelquefois chargées par des ma-
tières grasses, gélatineuses, gommeuses ou salines. Pour reconnaître la fraude, on. a d'abord dessé-
ché au bain-marié, à 1000, une flotte de la soie chargée, et comparativement une soie ordinaire. La soie supposée fraudée a perdu en eau hygrométrique 9,03 ojo La soie ordinaire. 9,45 0/0 Traitée par l'eau bouillante La soie supposée fraudée a perdu. . 18,3 o/o La soie ordinaire 9,o olo Les deux dissolutions ont été concentrées, et par le refroidissement, se sont prises en gelée de couleur jaunâtre. Les deux substances avaient le même aspect et
DE SAINT-ÉTIENNE.
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étaient fades au goût ; elles ne renfermaient ni l'une ni l'autre de matières salines en quantités notables ; cependant la soie chargée a donné des indices de chlore, sans cloute à l'état de sel marin. On fait agir du chlore gazeux sur une partie de la dissolution pour rechercher la gélatine, qui donne avec ce corps une matière blanche, gluante, insoluble dans l'alcool ; mais les deux dissolutions se sont comportées de la même manière et comme des matières gommeuses. Ou a cherché les matières grasses et huileuses par
l'éther, et en opérant sur une autre flotte de soie, mais ce réactif n'a rien dissous. L'absence des substances grasses était d'ailleurs indiquée aussi par l'absence de toute odeur forte au moment de la dessiccation au bain-marie. Enfin, on a encore décreusé complétement, avec un quart de leur poids de savon blanc, deux flottes de soie, l'une ordinaire, l'autre supposée chargée. 2 5,4 o/o La première a perdu 32,2 0/0 L'autre Après ces deux opérations, les deux soies étaient
souples, brillantes et presque blanches. Comme les soies ordinaires ne perdent jamais
plus de 25 à 3o p. o/o de leur poids au décreusage , il est évident que la soie supposée fraudée
a Chi, en effet, être chargée par une matière gommeuse semblable à celle dont le fil des cocons est naturellement imprégné. La plus grande perte que cette soie a éprouvée
par l'eau pure rend cette conclusion à peu près certaine.