Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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566 EXPÉRIENCES FAITES DANS LE LABORATOIRE granitique du Forez. L'une est dans l'intérieur de la ville de Montbrison-, l'autre à 1,5oo ou à 2,000 mètres de là. Ces baux minérales, assez semblables entre elles, sont gazeuses ; l'acide carbonique communique à l'eau une légère réaction acide et un goût piquant; mais quand la première impression de l'acide carbonique a disparu, l'eau laisse un arrière- goût amer, fort désagréable.Ces eaux produisirent en 1837, des accidents facheux parmi la garnison de Montbrison , chez plusieurs soldats qui avaient contracté l'habitude d'en faire un usage immodéré. M. le préfet de la Loire nous engagea alors ales analyser. On a donc recherché avec soin les divers prin-
cipes qui rendent certaines eaux minérales dangereuses. Mais il n'a pas été possible de trouver la moindre trace de brAine,, ni d'iode, ni ancnne matière organique. La pesanteur spécifique de l'eau de Montbrison, r oe33 à la température de 7.°, est de
i,0037 Les deux eaux sont d'ailleurs à la température ordinaire. Les analyses ont été faites sur un i litre Mesuré à la température de 5 à 6°. Chaque analyse a été
Celle de l'eau de Moine est de. .
faite deux fois. La potasse a été dosée à l'état de chlorure double de platine et de potassium ; ce corps est assez rare dans les eaux minérales , et il ne peut en exister ni dans les eaux de Vichy, ni dans celles de SaintAlban ,, d'après. les analyses de MM. Berthier et Barruel. litre d'eau de Montbrison a donné 3 gr. ,o6 de résidu salin blanc. .
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DE SAIINT-ÉTIEI,.iNE.
Et r litre d'eau de Moingt a donné 3 g' ,57 de résidu salin blanc. On a trouvé ces résidus salins composés de : Eau de Montbrison.
Carbonate de soude. Chlorure de sodium. . . Chlorure de potassium. Carbonate de chaux. . . Silice
Oxyde de fer
Eau de Moingt.
2,340 0,018 0,185 0,286 0,145 0,045 0,015
2,811 0,071 0,122 0,259 0,140 0,065
3,034
3,488
0,020
Les eaux ne renferment pas une trace de sulfates.
L'oxyde de fer dans les deux eaux n'est d'ailleurs pas pur ; il est mélangé à une matière blanche, qui doit être du phosphate de chaux ou d'alumine, ou du fluorure de calcium. Je ne l'ai point examinée, vu sa faible quantité. Dans l'eau minérale, la soude, la chaux et la magnésie existent d'ailleurs à l'état de bicarbonate. Les différences en moins qui existent entre les deux sommes 3,o34 et 3,08 , et les quantités des matières soumises à l'analyse, peuvent provenir
de ce que, dans le résultat de l'analyse, on n'a pas fait figurer la magnésie à l'état de carbonate, tandis que dans les matières soumises à l'analyse, la magnésie retenait peut-être encore un peu d'acide carbonique. Ces deux eaux me paraissent particulièrement remarquables par la forte proportion de magnésie. Il ne serait pas impossible que, par une exposition