Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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IVIÉMOIRE SUR LES EAUX CORROSIVES
EMPLOYÉES DANS LES CHAUDIÈRES A VAPEUR. 589
la même chaudière, m'avait donné, dans une analyse faite au mois de janvier 184o , la composition suivante (1) Sulfate de chaux Sulfates de cobalt, de nickel et de magnésie. Peroxyde de fer. Alumine. Silice gélatineuse Eau Argile et sable
gr.
0,554 traces. 0,058 0,070 0,004 0,205 0,109 0,991
Chaudière de la Pozaze. Il se forme aussi dans cette chaudière un dépôt très-abondant ; il est d'un rouge de brique tirant sur le brun, et parait renfermer beaucoup d'oxyde de fer. Son analyse n'a pas été faite.
Chaudières de la Bazouge. Les dépôts sont très-abondants ; celui de la chaudière de cuivre est
d'un rouge de brique foncé ; celui de la chaudière en tôle est d'un jaune sale : ce dernier calciné devient aussi rouge que l'autre, et est au moins aussi ferrugineux. Il est remarquable que ces deux dépôts, formés en même temps par la même eau prise dans la même bâche, diffèrent totalement par leur aspect. je n'ai pas encore pu me rendre compte de cette coloration en jaune, (1) Les matières en suspension dans l'eau n'ont pas toutes le même degré de ténuité, et la proportion des éléments de ces dépôts doit varier suivant la manière dont les échantillons ont été recueillis ; la partie qui reste vers le fond des
- bouilleurs est généralement moins colorée, et contient
beaucoup plus de sulfàte de chaux, qui, par suite de sa tendance à cristalliser, doit être dans un état moindre de division.
produite par du peroxyde de fer hydraté, que j'ai déjà observée dans la chaudière de la Gravelle. La
composition de ces dépôts peut être formulée comme celle des précédents. Ils contiennent Du sulfate de chaux, Da peroxyde de fer, De l'alumine, De la silice gélatineuse, De l'eau, Et la trace des sels en dissolution dans l'eau.
Ils ont été recueillis dans les bouilleurs lorque la chaudière était vide. Les échantillons qui m'ont été envoyés (2 à 3 kilogr. ) présentent des zones
de teintes diversement foncées, ce qui indique bien qu'il n'y a pas le même degré de ténuité dans les matières boueuses qui se déposent sur les
parois des bouilleurs. On ne trouve pas de trace de cuivre dans les dépôts de bouilleurs de la chaudière en cuivre. Cette chaudière a deux bouilleurs
qui lui sont attachés chacun par deux tubes de communication également en cuivre ; cet assemblage est consolidé par des traverses en fer à double T. Ces quatre pièces de fer, comptant comme cuivre dans le prix d'achat de la chaudière, on peut être assuré que le fabricant leur a donné la force et les dimensions nécessaires ; elles n'ont pas encore pu être consommées pendant les 3 mois de travail effectif de la chaudière établie depuis 6 mois. La
présence de ce fer, et peut-être d'autres pièces encore, explique parfaitement pourquoi les produits sont les mêmes que dans une chaudière de fer ; la réaction des eaux corrosives sur le fer est encore facilitée par le contact des métaux qui forment
une véritable pile (Voir la note M).