Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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EMPLOYÉES DANS LES CHAUDIÈRES A VAPEUR.
-MÉMOIRE SUR LES EAUX CORROSIVES
crois pas que l'eau soit assez complétement chauffée
pour chasser entièrement l'air, dans le cas où la présence du sulfate de protoxyde de fer dans l'eau
n'exclurait pas celle de l'oxygène. Au Cordon-. Bleu on apporterait déjà une grande amélioration au système actuel, en rétablissant l'alimentation avec l'eau de condensation, comme cela avait lieu au commencement (s).
On reproduit facilement en petit les réactions
qui se passent dans les chaudières. Lorsqu'on fait bouillir pendant plusieurs heures, avec de la tournure de fer bien décapée l'eau de la carrière de la Gravelle dont l'analyse a été donnée plus haut, et qui renferme une quantité notable de sulfate de peroxyde de fer sans trace de pro-.
toxyde, la liqueur ne donne plus qu'un précipité blanc légèrement opalin par le prussiate jaune de potasse, et donne, au contraire, un abon-
dant précipité bleu par le prussiate rouge ; il se forme en même temps un dépôt ocreux. Le sulfate de peroxyde de fer préparé de toutes pièces donne les mêmes résultats. L'alun, bien neutralisé par plusieurs cristallisations, par une ébulli(1) En admettant que l'eau du Cordon-Bleu renferme 0,035 de son volume d'air à 30 P. 0/0 d'oxygène, elle contiendrait par mètre cube 111,2 = 16 gr. d'oxygène. Or 16 gr. d'oxygène en peroxydant le protoxyde donnent 156 gr. de peroxyde ; en admettant une consommation de 3 m. cubes d'eau par douze heures, le fait seul de l'introtroduction d'eau-chargée d'air donnerait par jour 468 gr. de peroxyde de fer, soit par mois de vingt-cinq jours de travail 11kil.,7, équivalant à fer métallique 8kil.,11. Ce résultat s'accorde assez bien avec les 'faits observés, puis qu'on évalue à 50 kil. le poids du dépôt et qu'il renferme 20 p. 010 de peroxyde:de fer, soit 10 kiL
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don prolongée sur le fer métallique, laisse déposer du sous-sulfate d'alumine , et il se forme chi- sulfate de protoxyde de fer. Mais il manque dans ces opérations deux éléments importants, la tempé-
rature et le temps, et par suite il se produit des sous-sulfates au lieu d'oxydes.
Dans les chaudières de cuivre, s'il entre du fer dans leur composition, et que ce fer soit en contact avec l'eau, les réactions sont exactement les mêmes que dans une chaudière de fer. Lorsqu'elles
ne renferment pas de fer ou que tout le fer a été consommé, les réactions doivent être nulles. fi n'est pas probable que le sulfate d'alumine soit décomposé ; le sulfate de peroxyde de fer seulement est peut-être ramené au minimum par le cuivre métallique avec formation .de sulfate de deutoxyde de cuivre. Une température de 153° c. dans les machines timbrées à cinq atmosphères détermine peut-être cette réaction que je n'ai pas obtenue à leo°. Je le répète, je n'ai pas encore eu l'occasion d'examiner des chaudières de cuivre sans fer. 141
TROISIÈME PARTIE. Des moyens préservatifs' . Dans beaucoup de cas, l'action des eaux qui ne
sont pas corrosives à un très-haut degré, aurait peu d'inconvénients, si elle s'exerçait d'une-Manière uniforme sur toute la chaudière. L'épaisseur des parois étant en général beaucoup plus grande qu'il ne faut, il y aurait un amincissement graduel de la tôle, et les chaudières pourraient encore durer :de longues années. Mais il n'en est