Annales des Mines (1841, série 3, volume 20)
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MÉMOIRE SUR LES EAUX CORROSIVES
substance peu coûteuse, qui décompose compléteillent et avec facilité les sulfates d'alumine et de peroxyde ele fer, sans décomposer les sels terreux et en particulier le sulfate de magnésie , une substance , en un mot, qui sature tout l'acide sulfurique nuisible et ne sature que lui , de telle sorte que la consommation de réactif soit la plus petite possible , et qu'il se forme le précipité le plus
faible possible. La craie pure ou le blanc d'Espagne que l'on trouve partout à bas prix dans le
commerce satisfait exactement à toutes ces condi-
tions. A la température de l'ébullition, elle décompose facilement le sulfate de peroxyde de fer et d'alumine, précipite tout le peroxyde de fer et toute l'alumine, et forme avec l'acide sulfurique du sulfate de chaux, en laissant les autres sels intacts. En employant la craie à l'état de blanc d'Espagne, il suffit d'en mettre dans la chaudière , au moment où on la remplit, la quantité nécessaire pour toute la durée de la marche de la machine ; dès qu'elle est en contact avec -l'eau elle fuse et se réduit en bouillie ; lorsque l'eau est en ébullition, elle se tient en suspension et ne peut rester adhérente aux parois des chaudières et des bouilleurs. Dans chaque cas particulier la quantité de craie à mettre dans la chaudière pourra être facilement déterminée 'par tâtonneruent; après avoir mis une première dose déterminée approximativement d'après la nature de l'eau, et la consommation de vapeur, on l'augmentera , ou bien on la diminuera jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus qu'une faible proportion en excès dans le résidu boueux qui reste dans les bouilleurs ; il est facile de reconnaître la présence de la craie dans le dépôt, en examinant s'il fait effervescence
EMPLOYÉES DAWS LES CHAUDIÈRES A VAPEUR.
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avec les acides. Un essai du même genre pourra
servir à maintenir la dose de craie en rapport avec les variations que' l'eau éprouve toujours dans sa nature, en raison des saisons et de l'abon-
dance des pluies. Si par suite d'une disposition vicieuse de la chaudière et de la machine, la vapeur entraîne mécaniquement une quantité d'eau très-grande , il vaudra mieux introduire à des intervalles de temps plus ou moins rapprochés la dose de craie nécessaire; on évitera ainsi de rendre
dès le commencement l'eau très-vaseuse et de
perdre une quantité très-notable de la craie qu'elle tiendrait en suspension.
Dans la plupart des cas, il sera plus économique de faire venir immédiatement des lieux d'exploitation la craie brute et d'en faire le lavage au moment de l'introduire dans la chaudière.
Ce lavage est nécessaire pour séparer des particules crayeuses le sable fin qui peut s'y trouver mélangé; la craie de Meudon en renferme quelques centièmes. La craie exploitée dans les 'environs de Paris est livrée au commerce à trois états différents I° telle qu'elle sort de la carrière , sous le nom de blanc naturel , et au prix de 7 à 8 fr. les t000 kilogrammes ; 20 lavée une fois et au prix de 9 à ro fr. les t000 kilogrammes; 3' lavée deux fois et façonnée en petits pains, et au prix de 4 fr. à 5 fin 5o c. les 250 kilogrammes
encore humides. Cette dernière variété reviendrait à Angers environ à 4 fr. les i oo kilogrammes secs , le blanc lavé une fois reviendrait environ à 3 fi.; cette qualité, après deux nouveaux lavages
ne contiendrait plus assez de sable pour que sa présence dans l'eau pût occasionner des dégrada-
tions dans le cylindre et les tiroirs. La craie de
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