Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)
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EXPLOSIONS DES CHAUDIÈRES
- A VAPEUR.
de dehors en dedans avec une force de 4 atmosphères ( 41w.,13 par centimètre quarré ), n'avait pas une épaisseur supérieure à celle que devrait
tion de températures différentes, de sorte que les
avoir, d'après les instructions ministérielles, un tube
20 La petite capacité du réservoir de vapeur, et surtout le faible volume d'eau contenu dans la chaudière, Lorsque l'on ouvrait une issue à la vapeur, ou qu'on venait à fermer une issue ouverte, les pressions devaient diminuer ou augmenter beaucoup plus rapidement que dans une chaudière ordinaire, qui, en raison du foyer et de la surface de chauffe , aurait eu la même puissance vaporisante, s'il est permis de s'exprimer ainsi. Ces variations rapides et étendues de pression de-
de même calibre, pressé de la même manière de dedans en dehors ; la vapeur ne potiVait se dégager que difficilement de l'eau contenue dans l'espace annulaire de 5 centimètres de largeur et le 6"',8o de longueur, compris entre les deux tuyaux .COncentriques, pour arriver au réservoir. Cet espace, , qu'il était impossible de nettoyer à fond sans démonter toute la chaudière , était encore rétréci par les têtes des rivets et par les dépôts vaseux ou incrustants formés par les eaux. La feuillé de tôle déchirée envoyée à Paris par M. le préfet de la Loire-Inférieure est encore recouverte d'une assez forte épaisseur de tartre déposée tout le long de la ligne de rivets, à partir de laquelle commence la déchirure. Il devait résulter de là que certaines parties de l'espace annulaire étaient obstruées par du tartre , des dépôts vaseux, ou occupées par de la vapeur qui me pouVait s'écouler , et que sur ces points les parois
étaient portées à une température très-supérieure à celle qui correspond à une tension de la vapeur de 5 atmosphères. C'est vraisemblablement à une circonstance de ce genre qu'il faut attribuer l'usure de la feuille de tôle qui s'est déchirée, et qui
est, en effet, altérée et brûlée. Enfin , M. le rapporteur de là commission de Nantes a justement signalé comme causes actives de destruction
to La liaison des deux tuyaux concentriques, au moyen de boulons très-courts, qui empêchait les deux tuyaux de se dilater librement sous l'ac-
effets de dilatation par la chaleur tendaient déformer ces tuyaux.
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à
vaient fatiguer considérablement le métal des chaudières et finir par l'énerver. Nous sommes
bien portés à croire que la déchirure a eu lieu au moment où l'on venait de fermer la soupape ouverte pour quitter la ville d'Ancenis, et que cette circonstance a été la cause immédiate de l'explosion, qui d'ailleurs était inévitable à cause du mauvais état de la chaudière.
Si le faible volume d'eau contenu dans les chaudières a contribué à leur détérioration rapide, et en a même finalement déterminé la rupture, d'un autre côté il a atténué les conséquences de l'explosion qui eussent été beaucoup plus désastreuses encore, si la capacité des chaudières eût
été plus considérable. Dans ce dernier cas, la chaudière eût été infailliblement projetée par la
réaction de l'eau et de la vapeur, l'enceinte du bateau eût été brisée, et celui-ci eût sombré, comme cela est arrivé au Citis , à Châlons- sur -Saône ( voir la notice sur cette dernière explosion ). Au contraire, si dans le Riverain n° la cloison qui