Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)

EXPLOITATION ET TRAITEMENT 64 chesse en plomb de ce minerai le place tout à fait. Lors ligne, par rapport aux minerais de Przibram et de Vialas ; tandis que le schlich de Tarnowitz se

rapproche beaucoup, pour la teneur en plomb, des minerais de ces deux localités.

Pour la fonte de ce schlich, les nombres du tableau précédent font ressortir de tels avantages sous le rapport de l'économie du combustible, de la simplicité et de la rapidité du traitement , que si Von ajoute à cela l'économie de toute la maind'oeuvre du grillage, on doit croire qu'il y a pen. de localités où le procédé de Tarnowitz ne puisse être employé avec le plus d'avantage ; mais, en dehors des résultats numériques du tableau , il se présente des considérations qui viennent en limiter l'emploi. La désulfuration ayant lieu par le fer, la matte est un produit essentiel du traitement. Or, cette matière, par sa moindre densité et par une certaine propriété d'adhérence, tend beaucoup plus que les produits métalliques à rester disséminée

dans la scorie. Cet effet se produit lors même que la composition du lit de fusion satisfait aux conditions d'une bonne fonte; à plus forte raison a-t-il lieu toutes les fois qu'il survient un dérangement dansf allure régulière et que la scorie devient. trop basique ou trop acide (1). (1) A Freyberg, on indique que, sous le rapport du: degré de saturation de la silice le lit de fusion doit sa-

tisfaire aux conditions suivantes A la fonte crue, pour que la séparat'ion de la matte ait

lieu et que, d'un autre côté, l'allure soit bonne sans exiger une trop forte consommation de combustible , il faut que la scorie soit un silicate intermédiaire entre ES

DE LA GALÈNE A PRZIBRAM.

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Dans le premier cas, la scorie est trop chaude; elle est, à la vérité, très-liquide, mais elle se fige très-promptement sur les parois du bassin, ainsi qu'à la surface du bain, et laisse déposer soit du fer métallique, soit des sous-silicates qui retiennent des métaux utiles ; sa trop grande densité contribue d'ailleurs à rendre la séparation de la matte difficile. et B S

et s'approche beaucoup de la composition ES A la fonte de plomb, pour éviter à la fois qu'il ne se forme des dépôts dans le bassin, et que la fusion de la silice n'ait lieu aux dépens de l'oxyde de plomb, le mélange doit produire une scorie qui diffère très - peu du silicate BS. (Winkler,, Procédés métallurgiques de Freyberg, 1837.) Une règle aussi absolue me paraît ne convenir qu'au cas où la scorie est essentiellement composée de silicate de fer. Les limites qu'elle trace doivent se déplacer, loi',que la scorie contient des bases différentes et qu'il se forme des silicates multiples, dont les caractères de fusibilité ét de consistance diffèrent de ceux des silicates de fer. C'est ainsi, par exemple, qu'à la température habituelle des fourneaux à cuivre et à plomb, la chaux tend tonjours à donner à la scorie une consistance pâteuse et à la rendre comparable à un silicate de fer d'un degré de saturation plus élevé. Inversement, un fondant très-énergique peut donner à un mélange, à grand excès de silice, la liquidité convenable correspondante à un degré de saturation moins avancé. Une scorie dé Halsbrücke , dont M. Berthier a donné l'analyse (Voie sèche, t. II, p. 728, n° 15), offre un exemple très-remarquable de ce dernier cas. Cette scorie

ne contient que 0,01 d'oxyde de plomb, et cependant la proportion de silice correspond à la formule BS1 mais elle contient 0,08 de fluate de chaux.

2BS" ;

Ce qui demeure constant, c'est que les conditions les plus favorables pour perdre le moins possible de matte ou de métal ne sont pas les mêmes pour ces deux cas, et que leur production simultanée donne inévitablement lieu à une perte sur l'un ou sur l'autre de ces produits.

Tome I, 1842.

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