Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)
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MÉMOIRE SUR L'EXPLOITATION DES MINES
DE HOUILLE DE NEWCASTLE.
Tyne et de la Wear se composait de plus de 4.000 membres. Leur but était de se soulager mutuellement en cas de mort, de maladies ou d'infirmités, et de maintenir un juste prix pour leur travail. Diverses clauses de cette union se rapportaient au
temps déterminé, ordinairement un an, sont encore assez fréquents, et la taxe ordinaire est de 14à 15 shill. par semaine. Quelques colliers sont payés à tantpar jour; mais le système le plus fréquent, et en même temps le plus convenable, est de les payer à la tâche; il a été importé du Staffordshire , et principalement d'Écosse; enfin quelques ouvrages sont adjugés dans une espèce d'enchère publique, d'après le même système qui est employé dans le Cornouailles. Indépendamment de ces gages, on fournit aux mineurs une demeure et du charbon pour 3 pence par semaine. Ordinairement on fixe le nombre de tonnes de charbon qu'ils recevront par an, à moins
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minimum de paye qu'on devait recevoir, et au nombre d'heures pendant lesquelles on devait travailler.
D'un autre côté, les exploitants s'étaient aussi ligués, et exigeaient un engagement que les ouvriers avaient depuis longtemps la coutume de signer à l'époque où ils se louaient. La teneur de cet engagement était lue à haute voix et en plein air, et les parties étaient immédiatement après appelées à signer le contrat, quoique la plupart du temps, il ne fût entendu que par les auditeurs les plus voisins de celui qui en avait fait la lecture.
Les mineurs voulurent d'abord que des copies de l'engagement fussent distribuées- quinze jours avant la signature du contrat ; ensuite ils réclamèrent contre certains articles qui infligeaient la suppression des gages, et même des amendes, dans
le cas où ils envoyaient au jour des bennes qui n'étaient pas exactement remplies, ou du charbon
qui n'était pas bien trié. Malheureusement, si quelques ouvriers désireux de travailler pour soutenir leur famille acceptèrent les conditions qu'on leur imposa , il y eut aussi des propriétaires qui
voulurent être servis à tout événement, et il en résulta une confusion plus grande encore qui abou-
tit, en 1832, à une révolte dont les habitants de Newcastle et, des campagnes environnantes conservent encore un triste souvenir. Aujourd'hui, on suit avec les ouvriers plusieurs
modes de payement. Les engagements pour un
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qu'on ne leur fournisse que de la houille qui a
passé à travers le dernier crible; alors ils peuvent en prendre autant qu'ils veulent. Les gages sont payés tous les quinze jours, le vendredi. La semaine pendant laquelle les ouvriers ne reçoivent rien est caractérisée par l'épithète de be , tandis que l'autre est appelée pay-week (semaine de la paye). La direction supérieure des mines est confiée à des hommes instruits qui, par leurs connaissances théoriques et pratiques, sont capables de conduire l'exploitation avec autant d'économie et de sûreté qu'il est possible de le faire. On les appelle headviewers (inspecteurs en chef) , ou simplement viewers. Suivant leur habileté , ils ont à diriger un plus ou moins grand nombre de mines. Au premier rang se place M. John Buddle , auquel l'in-
dustrie houillère est redevable de si nombreux perfectionnements. Après lui vient M. Nicholas Wood, auteur d'un traité sur les chemins de fer, qui est d'un grand mérite, si l'on considère Tome I, 1842.
IO
Direction
de la mine,