Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)
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Boisage.
couches voisines de la houille qui sont du schiste ou du grès. Le travail se résume donc à enlever le roc à la poudre et à soutenir le toit derrière soi à mesure qu'on avance. Le boisage est à cet effet beaucoup plus employé que le muraillenient. Chaque cadre consiste simplement en deux pièces
de bois verticales sur lesquelles en repose une troisième horizontale, le tout non équarri. Quand la largeur de la galerie est considérable et que le toit presse fortement sur le cadre, on met souvent
un poteau au milieu. L'intervalle entre deux
Muraillement.
DE HOUILLE DE NEWCASTLE.
MÉMOIRE SUR L'EXPLOITATION DES MINES
cadres varie avec la solidité de la roche, et celle-ci est encore la cause qui détermine à employer ou non des perches,ou des écales de bois placées audessus des cadres pour remplir les vides. On emploie généralement le pin d'Ecosse (scotch fir) ou le mélèze (larch). Ces bois reviennent à j sh. 8 p. ou 2 sh. le pied cube suivant la longueur. Leur durée est variable suivant les différentes parties de la mine oà ils sont placés. Il est certain qu'un air vicié les détruit beaucoup plus rapidement aussi ne les emploie- t- on presque pas dans les galeries de retour d'air. Celles-ci sont ordinairement formées par un muraillement en pierres sèches provenant de l'exploitation même. Il est
souvent inutile de soutenir le toit, mais quand cela est nécessaire on le fait à l'aide d'une voûte surbaissée. Au point de croisement de deux galeries parcourues par des courants d'air qui ne doivent pas se mêler , on établit toujours un muralliement en briques liées par du ciment. On a quelquefois employé le même système pour des galeries de roulage. Ainsi à la mine Killingworth on rencontra une faille (trouble) en argile qui rejetaitle charbon et dans laquelle on fut obligé de
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creuser une galerie inclinée. Cette galerie fut muraillée en briques et le toit fut soutenu à l'aide d'une voûte également en briques. Il arrive souvent que par suite des travaux d'exploitation. on est obligé de changer les dimensions de galeries déjà existantes. Ainsi il n'est pas Tare de voir en-
tailler le toit d'une galerie pour augmenter sa hauteur. Ce travail, qui est appeléshift-work, est exécuté par des ouvriers appelés shiliers. Ils établissent un prix à l'avance pour tout l'ouvrage, ou bien s'engagent à travailler pour une somme fixe par poste de 8 'heures. Cette somme est ordinairement. 3 shillings (3fr.75) rien que pour abattre le roc; il y a d'autres ouvriers chargés de porter les déblais en lieu convenable. On les entasse souvent dans les galeries de roulage ouvertes dans la couche de houille, lesquelles ont souvent des dimensions bien plus grandes qu'il n'est nécessaire.
A la mine de Saint-Lawrence, on fut obligé, en 1790, d'arrêter les travaux, parce qu'on ne pouvait .,ontinuer le creusement de la galerie de
roulage, dans un banc de gravier aquifère qui formait le prolongement d'un grès solide. En 1831, on rouvrit cette mine et on fit un premier essai pour traverser ce banc, mais on n'y réussit pas, parce que la charpente était trop faible. Le procédé employé consistait simplement à chasser derrière le cadre le plus avancé, des palplanches
qu'on soutenait ensuite par un autre cadre. On imagina ensuite de soutenir le toit par une troisième rangée de poteaux verticaux reunis par la cloison qui séparait les deux compartiments pratiqués pour fairage (fig. i 6. ). La galerie eut alors 4 pieds 3 pouces de haut sur 4 de large. Au-dessous
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