Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)
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MÉMOIRE SUR L'EXPLOITATION DES MINES
dessin , il y a deux compartiments compléte-
ment dépilés, deux où le dépilage commence, un où toutes les galeries sont ouvertes, et un Eixième où.l'on travaille encore aux galeries. On donne le nom de mothergate à la galerie
partant du puits ou à toute autre galerie partant d'un point central, qui sert de route pour aboutir à une série de boards. Les deux galeries qui sont poussées parallèlement à un même système de fissures du charbon portent le nom de heaclway. Les boards y aboutissent à angle droit.
En réalité le travail n'est pas et ne peut pas être aussi régulier qu'on pourrait le conclure de ce que nous venons de dire. On conçoit en effet qu'il faut autant que possible suivre les limites de l'exploitation , et si l'on adoptait la régularité de notre
il y aurait
beaucoup
de pertes. En outre
- des
plan,failles nombreuses viennent à chaque instant changer la profondeur et l'inclinaison des couches. Pour donner une idée de la disposition réelle d'une mine des environs de Newcastle, nous avons ,joint à notre mémoire le plan de la couche dite Bensham seam à la mine de Wals'end , lors de la terrible
explosion qui eut lieu dans cette mine en 1835.
Les parties couvertes de hachures sont celles qui ont été dépilées. On trouvera -plus loin une explication plus détaillée de ce plan que nous choisirons comme un exemple d'aérage (fig. i , Pl. r).
Depuis l'invention de la lampe de Davy on a cherché à extraire le charbon qui avait été renfermé par un creep. Le procédé suivi conSiste à ouvrir, dans les piliers de charbon-, de véritables galeries, en soutenant le toit par des étançons. On enlève d'abord la houille sur la moitié de la largeur, puis ensuite sur l'autre moitié. Quand on
DE HOUILLE DE NEWCASTLE.
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a enlevé tout ce qu'il est possible d'avoir, on retire les étançons et le toit s'éboule. Du reste il y a peu de bénéfice à reprendre ainsi le charbon des creeps, parce que la pression qu'il a subie l'a ordinairement réduit en très-petits fragments, ce qui lui ôte beau-
coup de sa valeur (fi.. . 27 et 28, PI. Ir). DE L'AÉRAGE.
5 i. Manière dont l'air est vicié. Les mines de Newcastle sont assez difficilesN à a.ure des gaz
ventiler, parce que la houille contient une grande quantité de gaz inflammable. La nature de celuici paraît assez bien déterminée. M. Turner, professeur à l'université de Londres, a fait des *ana-
lyses récentes dont nous donnerons le résultat. Le gaz f'ut recueilli dans diverses mines en vidant aux places où on voulait le prendre des bouteilles pleines d'eau. On laissait dans chacune une demi-
once d'eau, on bouchait ensuite la bouteille à l'émeri , puis oh recouvrait d'un lut et d'une enveloppe. Les bouteilles furent transportées à Londres en tenant le goulot en bas. Il ne put s'introduire ni s'échapper aucune parcelle de gaz. L'analyse fut faite dans l'eudiomètre à mercure,
en faisant détoner avec l'oxygène. Les gaz ne contenaient d'inflammable que de l'hydrogène protocarboné ; il n'y avait pas du tout d'hydrogène. On y trouva quelquefois de l'acide carbonique en proportion notable. Voici du reste les résultats exacts.
nuisibles.