Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)

218 MÉMOIRE SUR L'EXPLOITATION DES MINES pi/7g" 01_1 par une double paire de portes dans un stentinp,-, pour serrer leurs habits, outils et provisions. Quelquefois ils se servent dans le même but

de l'espace compris entre les deux portes; il est

probable que c'était là le motif qui amenait

Thompson en K. Quoi qu'il en soit, il est certain que l'inflammation partit de ce point et se com-

muniqua au gaz des compartiments dépilés L et M. Deux ouvriers qui survécurent entendirent que le bruit venait de l'ouest, et on reconnut la direction du coup le long des supports et du charbon, dans les galeries qui longeaient ces mêmes compartiments ; car ils-étaient brûlés du côté tourné vers l'endroit Où l'explosion prit naissance, et tout à fait intacts

'de l'autre côté. Il est probable que le feu se sera communiqué à des réservoirs partiels de gaz mis à

nu par les éboulements du toit dans les galeries principales auxquelles se rattachent les districts S , T et U ; mais il n'est point arrivé dans le compartiment Q, où l'on dépilait, sans quoi le gaz des vieux travaux P et R se serait allumé, et une explosion terrible aurait eu lieu au puits C. Le 19 adût, les mesures adoptées pour rétablir la ventilation furent complétées, mais l'air n'était pas encore parvenu au delà du point d'explosion, et il était explosif au sommet du puits B. Pour le chasser, on n'eut d'autre moyen que de raccourcir le chemin suivi par le courant descendant du puits C, de manière que la chute d'eau qui avait lieu dans ce puits fût capable de forcer l'air jusque dans le puits. de sortie. On y réussit, et, le 26 août au matin, on put allumer les deux foyers sans accident. Il était important que tous les deux le fussent. en même temps ; on parvint a,,,é,ment à ce résultat en chargeant les grilles de bois sec,

DE HOUILLE DE NEWCASTLE.

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de cordes goudronnées et de charbon, puis y faisant aboutir des mèches capables de brûler 27 minutes. Deux ouvriers les allumèrent et eurent le temps de remonter avant que la fumée sortît au haut du puits. Deux heures après, on rechargeait du charbon frais. La mine fut enfin rendue à l'exploitation le 2 septembre.

L'explosion dont nous venons de parler était

Accident à la

simplement due à l'imprudence d'un ouvrier, et mine de,Jar,r pouvait ne pas avoir lieu ; malheureusement je 3 il n'en est pas toujours ainsi, et la cause de l'accident est tout à fait indépendante de ceux qui en sont les victimes. C'est ce qui eut lieu à la mine de Jarrow : un ouvrier était occupé à creuser une galerie quand tout à coup un dégagement abondant de gaz eut lieu ; il s'alluma à la lumière qu'il aoutelle

rencontra et il en résulta une explosion. Quand on put parvenir à la place où elle avait pris naissance, on observa sur le front de la galerie l'apparence représentée.fig. 16,17 et 18, PL F. Un bloc de charbon dont les dimensions étaient de q pieds de long sur .5 de haut et 4 d'épaisseur paraissait

avoir été poussé en avant avec une grande violence; au toit et sur l'un des côtés on observait une fissure de 9 à 12 pouces de large. On en conclut que le gaz était par derrière , dans un état de forte compression, et qu'il avait fait sauter le bloc qui lé Maintenait, quand celui-ci n'avait plus offert une résistance suffisante.

C'est en A (fig. 19) qu'eut lieu l'accident ; il étendit ses ravages assez loin, et il y eut beaucoup: d'ouvriers tués. M. John Martin remarqua la position des cadavres et celle des portes ou cloisons renversées; il trouva que le plus grand nombre étaient dans les endroits où le courant d'air ne