Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)

Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)

Page : Image 122

Révision de 31 janv. 2015 22:03:02, edited by Anonymes

238

MÉMOIRE SUR L'EXPLOITATION DES MINES

pence. A Killingworth les ouvriers reçoivent 4 pence dans le dépilage et plus lorsqu'il y a danger. A Townley, dans l'ouverture des galeries et des boards on leur donne 5 shillings 6 pence par vingtaine de bennes. Ce travail s'effectue dans ce

qu'on appelle la whole mine (mine entière). Dans le narrow work , c'est-à-dire dans le creuse-

ment des galeries que rejoignent les boards de distance en distance, on les paye assez souvent au yard. ATownley la couche a 3 pieds d'épaisseur et les narrows ont 2 yards de large; les ouvriers reçoivent 12 pence pour un yard d'avancement.

Quand on est réduit à employer la lampe de Davy, si le hewer n'a pas de triage à faire, sa paye

est peu ou point augmentée; mais quand il est Ibrcé de séparer le bon charbon du mauvais, elle est quelquefois plus que doublée.En résumé, dans le travail régulier un ouvrier gagne moyennement de 4 à 6 shillings par jour; il peut abattre de 20 à 25 bennes d.e houille par jour, On compte qu'il

faut à un seul hewer environ deux mois pour abattre un pilier de 20 yards de long, 9 de large et 6 pieds de hauteur; un yard cubique est regardé comme fournissant 288 gallons de 2688 pouces cubes chacun, d'où on déduit qu'un acre d'une couche de houille ayant un pied d'épaisseur peut produire de 57o chaldrons ou environ i5 10 tonnes. La condition des ouvriers serait très-heureuse s'ils gagnaient pendant toute l'année 5 shillings par jour; mais il y a certaines époques où ils ne peuvent extraire qu'une quantité déterminée, ou bien n'ont pas du tout de travail ; c'est pourquoi un grand nombre se louent à l'année ; ils gagnent alors de 2 à 2 shillings par jour. Du reste nous

239 avons déjà donné sur ce sujet des renseignements DE HOUILLE DE NEWCASTLE.

assez détaillés à propos de l'administration des mines de Newcastle.

Pour la facilité du roulage, on a toujours, autant que possible, le soin de disposer les travaux de manière à donner aux galeries de roulage unes. très-faible pente ; dans tous les cas on s'arrange de manière que les chariots soient pleins pendant la' descente et vides pendant la montée; mais il n'est pas toujours possible de remplir ces conditions ; il faut alors avoir recours à des moyens méca-

Roulage irliérieur,

niques pour amener jusqu'au puits les bennes pleines de charbon. Nous nous en occuperons un peu plus loin. Dans toutes les galeries où le roulage a lieu , le Rails employés. sol est couvert par deux bandes de rails dont la forme est assez invariable. Ceux qui vont du fond de la taille aux galeries.princi pales sont le plus souvent des rails plats (plate rails) (fig. 15, Pl. F.1),

formés de deux bandes de fonte à angle droit. On les fixe généralement sur .des traverses en bois

espacées environ &un yard, au moyen de clous ou de vis noyés dans l'épaisseur de la fonte. Quel-

quefois ces rails sont plus compliqués; ils sont renforcés à chaque extrémité et portent à l'un des bouts une saillie, à l'autre une entaille; on les juxtapose comme l'indique la fig. 16, et on fixe en outre chacun d'eux à la traverse en bois au moyen de clous. Les dimensions de ces rails sont assez variables : celles qui accompagnent le croquis se rapportent à une force moyenne. La longueur est de 1m, o5. Le poids est de 16 livres par yard. Ils

se vendent 7 shillings à 7 shillings 6 pence le quintal. L'écartement de ces rails est de o", 28. Les voies qu'ils forment sont appelées tramway, du