Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)
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MÉMOIBE SUR L'EXPLOITATION DES MINES
Il est accompagné d'une foule nombreuse quand les membres qui le composent sont populaires. wvelorreme,t La Wear est loin d'être navigable pour les nade l'industrie vires, sur une étendue aussi. considérable que la sur la Wear. Tyne, aussi tous les travaux relatifs à rembarquement immédiat de la houille sont-ils concentrés dans un petit espace au milieu même de la ville de Sunderland. Les eScarpements de calcaire magnésien quibordent lefleuve ontnécessité de grands
travaux ; il a fiulu entailler le roc à une profondeur telle qu'on pût avec facilité embarquer la houille apportée par des chemins de fer auxquels
on a dû ouvrir des passages souterrains. Il est vrai que la petite étendue du port de Sunderland a permis de réunir en un seul point les ressources pécuniaires dont on pouvait disposer, et il en est
résulté d'importants ouvrages d'art. Tel est le pont en fonte d'une seule arche qui réunit les deux rives, de la Wear, en laissant un libre passage aux
navires de 200 tonneaux, et dont la construction offrit d'immenses difficultés attestées par cette inscription gravée au milieu de chaque parapet Nihil desperandum aztspice Deo; telles sont encore les jetées à l'aide desquelles le cours de la Wear est pour ainsi dire prolongé jusque dans la mer à une grande distance des côtes. Ces améliorations apportées , dans ces derniers temps, clans le port de Sunderland, ont excité la jalousie des commerçants de la Tyne, qui voyaient
dans tous ces travaux la sourcq d'une rivalité dangereuse, et des pétitions furent adressées au parlement pour empêcher ce qu'on appelait un empiétement sur les droits de Newcastle; elles attestent, conjointement avec les réclamations .
élevées contre les concessions de chemins de fer
DE HOUILLE DE NEWCASTLE.
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publics faites à l'industrie houillère de la Tees, combien l'égoïsme et l'appât du gain l'emportent quelquefois sur les idées de développement indus-
triel et de bien-être général. Le commerce de la Tees a pris un accroissement
encore bien plus rapide que celui de la Wear, mais ce serait empiéter sur ce que nous avons à
dire plus loin, que de nous arrêter plus long-
temps sur ce sujet. Il est très-difficile de séparer bien nettement ce qui est relatif à l'embarquement, et ce qui se rapporte au commerce de la houille; cependant nous éviterons autant que possible les répétitions. D'après ce que nous avons dit sur l'histoire de la Tyne, il est aisé de conclure que l'embarquement de la houille se fait de plusieurs manières qu'on peul réunir sous deux chefs principaux i° introduction directe du charbon -dans les navires; 2° transport du charbon aux navires à l'aide de keels. Le changement des keels ou bateaux de transport doit être lui-même compris dans la première catégorie. Nous terminerons enfin par quelques mots sur le trativasement de la houille et sur son emmagasinage.
I. Description des embarcadères. Les appareils employés dans le nord de l'Angleterre, pour charger la houille dans les navires, offrent un grand nombre de.variétés , mais en générai les principes sur lesquels ils sont fondés sont
en très - petit nombre , et peuvent se réduire à deux. On donne le nom générique de staiths. toutes les espèces d'embarcadères, et on peut les partager en deux Classes : i° les spouts appelés