Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)
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ANALYSES De la Marceline. Par M. DAMOUR.
Le manganèse de Saint-Marcel en Piémont, décrit sous le nom de mareeline, n'était connu, dans la plupart des collections, qu'en masse noire, grenue, contenant rarement quelques cristaux peu déterminables, et disposée en nids ou en veines dans le quartz, l'épidote violette et la trémolite. Des cristaux complets et bien caractérisés de cette substance ont été dernièrement recueillis sur place et apportés à Paris par M. Bertrand de Lom qui a pu étudier les circonstances de leur gisement. Les anciennes analyses, présentant des différences notables entre elles, et ne permettant guère d'établir des proportions entre les divers éléments de la marceline , j'ai voulu m'assurer , par de nouvelles recherches analytiques, s'il me serait possible d'acquérir quelques notions moins obscures sur sa composition. Voici le résultat de mes observations sur ce minéral - Substance noire clouée de l'éclat mérallique lorsqu'elle est cristallisée, ou en masse compacte. Cristaux dérivant d'un octaèdre à base carrée. Poussière brune foncée, presque noire. Cassure inégale. Rayant le verre. Très-fragile, surtout clans le sens du grand axe des cristaux.
NOUVELLES ANALYSES DE LA MARCELINE.
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Pesanteur spécifique des cristaux : 4,752, en moyenne, à la température de 12° cent. Certains
échantillons pesaient :4,4, d'autres 4,; 7
ces
pesées ont été prises séparément par M. Descloizeaux et par moi, avec des balances différentes; nos expériences ont toujours parfaitement concordé. La pesanteur des morceaux amorphes est moindre, à cause de leur porosité et des mélanges qu'ils renferment. Le minéral ne dégage pas d'eau dans le tube fermé. A la flamme du chalumeau, sur la pince de platine, il fond difficilement en globule noir, terne à la surface. Sur le charbon, il devient quelquefois magnétique; ce caractère ne se montre pas sur tous les échantillons. Fondu sur le fil de platine avec le sel de phosphore , il donne au feu de réduction un verre orangé brunâtre , transparent lorsqu'il contient peu de matière, laiteux s'il en contient beaucoup. Ce verre prend une teinte violette au feu d'oxydation. Avec le borax, il donne un verre limpide et incolore, au feu de réduction ; rouge violâtre foncé, au feu d'oxydation ; si la matière est abondante, le verre paraît noir.
L'acide nitrique bouillant l'attaque partiellement et avec lenteur; il dissout une quantité notable de silice et d'oxyde manganeux; la majeure partie du minéral résiste à son action. L'acide sulfurique concentré le dissout en prenant une teinte violette foncée ; la liqueur étendue d'eau devient brune et laisse déposer des flocons bruns d'oxyde`manganique.