Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)

FLOTTEUR D'ALARME 43° Presque tous les appareils usités dans l'industrie, et notamment ceux du genre des flotteurs, ne peuvent être définitivement jugés et appréciés que par un long usage et après des applications nombreuses dans les circonstances variées de la pratique. Ainsi l'expérience seule peut apprendre si l'orifice destiné à donner issue à la vapeur ne

s'obstruera pas, dans un temps plus ou moins long, par les matières tenues en suspension dans l'eau; si

la .tige du flotteur n'adhérera pas à cet on-

flotteur a cela de particulier que sa tige est creuse , ainsi que le corps même du flotteur, et que la vapeur qui s'échappe de la chaudière, quand le flotteur tombe, traverse le flotteur et la tige creuse pour arriver à l'orifice d'écoulement. Ce mode (le construction a permis d'annuler l'effet de la pression de la vapeur tendant à empêcher la chute du flotteur qui fonctionne de la même manière, quelle que soit la pression de la vapeur. L'appareil est d'ailleurs tout à fait analogue au flotteur de M. de Maupeou, bien connu de la commission. Nous citerons ensuite un flotteur d'alarme essayé par le comité de l'institut de Franklin , chargé de rechercher les causes des explosions des chaudières à vapeur. 11 est décrit dans le mi.,me recueil, année 1836, livraison de janvier, vol. XVII , pag. 13 et 14, et Pl. 4., fig. A; celui-ci est à contre-poids. Le balancier et tout le mécanisme

sont dans l'intérieur de la chaudière ; le balancier porte une espèce de came double qui ouvre un orifice donnant issue à un jet de vapeur, quand l'eau s'abaisse an-dessous

d'un niveau déterminé, et aussi quand elle s'élève au-

dessus d'un autre niveau séparé du premier par un intervalle que l'on règle à volonté. Le niveau de l'eau dans la chaudière demeure donc compris entre deux limites fixes, tant que le flotteur ne donne pas issue à la vapeur. L'un et l'autre des appareils indiqués dans cette note sont pourvus de sifflets analogues aux sifflets usités pour les machines locomotives.

POUR LES CHAUDIÈRES A VAPEUR..

431 Ce que nous pouvons dire actuellement, , etc. fice

c'est que l'appareil présenté et essayé chez M. Taimizier est simple, facile à placer et à déplacer, d'un usage sûr tant qu'il est en bon état ; qu'il est en outre fort aisé de vérifier s'il fonctionne bien ou mal, quand la chaudière est en même temps pourvue d'un autre appareil indicateur du niveau de l'eau. Or, la facilité de vérifier le bon état d'un appareil est un point très-essentiel pour la surveillance administrative. Enfin il ne nous paraît pas possible qu'il soit inférieur aux meilleurs flotteurs d'alarme déjà connus, et il est assez vraisem-

blable que sa position en dehors de la chaudière

le mettra à l'abri de l'agitation accidentelle de l'eau , et lui donnera un avantage sur ceux-ci. Ainsi, tout en déclarant qu'une expérience prolongée sur des chaudières établies à terre ou à bord des bateaux, est nécessaire pour faire appré-

cier le degré de perfection dont l'appareil présenté à l'administration est susceptible , nous sommes convaincus qu'il peut être dès à présent d'un usage fort utile. Nous estimons, en conséquence, qu'il y a lieu de la part de M. le soussecrétaire d'état des travaux publics io De remercier M. Daliot de sa communication , en donnant au zèle de cet employé les éloges

qu'il mérite; 2" D'écrire à M. le préfet de police que l'administration verrait avec plaisir que , sur le rapport des ingénieurs chargés du service des machines

à vapeur, dans le département de la Seine, il prescrivît d'adapter à quelques chaudières à vapeur des flotteurs d'alarme construits, soit comme celui

qu'a présenté M. Daliot, soit autrement, pourvu