Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)

FABRICATION DU FER 436 Ment surtout du plus haut intérêt pour nos forges de Champagne, de Franche-Comté et des départements de l'est de la France, pour celles de Bretagne et de Normandie, qui, éloignées des bassins houillers, ne travaillent guère qu'avec le charbon de bois ; et je croirai avoir atteint un but très-utile pour l'avenir métallurgique du pays, si la descrip-

tion qui va suivre et les nombres que je citerai à l'appui ont pu porter la conviction chez les maîtres de forges français et les décider à organiser leurs usines d'après le nouveau système. Il résulte d'expériences précises', faites par M. Ebelmen, qui sont consignées dans un mémoire très-remarquable, présenté à l'Institut et inséré dans le t. XX des Annales des mines, que si on représente par too la quantité de combustiblr:

introduite dans un haut-fourneau bien Construit, marchant à l'air chaud et au charbon de bois, quantité de ce combustible perdue par les gaz qui se trouvent dansla colonne ascendante à la sortie du

gueulard est représentée par 67 : par conséquent l'effet utile du combustible consommé dans les hauts-fourneaux, tels qu'ils marchent le plus ordinairement, est réduit au tiers de sa valeur réelle. On conçoit très-bien, d'après cela, qu'au moyen des flammes perdues on ait pu griller les minerais, torréfier le bois, chauffer les chaudières de

AU MOYEN DES GAZ DES HAUTSFOURNEAUX. 437

quoique ces opérations, et surtout la dernière, exigent une température très-élevée. Quelle que soit celle de ces trois opérations mé-

toujours à peu près les mêmes gaz combustibles que l'on emploie, et la première question impor-' tante dont la solution se présente est celle - ci

« Déterminer en quel point du haut-fourneau la prise de gaz doit avoir lieu. » Est-ce au gueulard? est-ce à une certaine distance au-dessous? est-ce au ventre ? En consultant d'abord la théorie et les résultats

énoncés dans le mémoire déjà cité, on voit que la température, dégagée par la combustion du gaz

d'un haut-fourneau, va en augmentant à mesure qu'on le prend à des distances de plus en plus grandes du gueulard ; et en particulier pour les hauts-fourneaux de Clerval et d'Audincourt ;cette,température varie de 1250° 18500 centigrades;

nias on peut craindre, en prenant le gaz trop audessous du gueulard, que l'allure du fourneau ne soit notablement dérangée, ce gaz ne produisant plus sur le minerai la calcination et la. réduction qu'il opère dans la partie supérieure de la cuve

machines à vapeur, etc. Si on observe de plus

d'un autre côté, on ne pourrait le prendre trop près du gueulard, parce qu'il est nécessaire qu'il .ne contienne que peu ou point de vapeur d'eau, laquelle a un calorique spécifique très-considé-

que la température dégagée par la combustion de ces gaz est supérieure à I zoo°, qui est celle de la fusion de la fonte, on comprendra aussi facilement comment, dans ces derniers temps. M. Faber Faut a pu employer les gaz des hauts-fourneaux : jo pour le mazéage de la fonte, 2° pour le pud-

rable, et par conséquent diminuerait très-notablement la température de la combustion ; de plus, Comme la quantité de vapeur d'eau qui se dégage est nécessairement variable avec les différentes époques de la charge, on ne pourrait obtenir un gaz combustible homogène, ce qui serait un très-

dlage, 3° pour le réchauffage d fer puddlé,

Pointdu haut-

tallur gigues qu'on ait pour but de pratiquer, ce sont fourneau où a

grand inconvénient et qu'on doit avant tout Tome I, 1842.

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la prise