Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)
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TRAVAUX SUR LES EAUX THERMALES
DE BAGNÈRESDELUCIION.
ligues , et ces stalactites de fer sulfaté qui
la roche dans la rigole de recette. On y parvint complétement, du moins sur tout l'espace occupé par la Blanche, la Grotte et la Reine, en recou-
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tapissent les schistes à l'intérieur des travaux. Il importait d'écarter tout mélange de ces suintements avec les eaux sulfureuses, afin d'éviter nonseulement leur altération, mais aussi, et surtout,
la précipitation de sulfure de fer noir, qui en compromettrait la nature et la limpidité. D'un autre côté, la réaction des vapeurs chargées de gaz sulfhydrique, sur l'oxygène de l'air,
donne naissance à de l'acide sulfurique, dont M. Foutu/ a constaté la présence, à l'état libre, dans les gouttelettes d'eau suspendues aux voûtes,
et provenant de la condensation des vapeurs aqueuses. Cet acide, aidé de la température et de l'action de ces vapeurs, agit avec autant de rapidité que d'énergie sur les éléments des roches schis-
teuses, et forme un sulfate double de fer et d'alumine (alun de plume) qui cristallise en plumules bacillaires à, la surface de ces roches, surtout aux bords des fissures voisines des points d'émergence des eaux sulfureuses. Bientôt ce sel , dissous par les vapeurs condensées à la surface des roches , se
mêle aux eaux sulinreuses, et donne, comme dans le cas précédent, un précipité noir de fer sulfuré CO..
L'influence funeste de ce phénomène; qui
d'ailleurs délite avec rapidité les roches schisteu-
ses, fut détournée par le muraillement complet des galeries en maçonnerie hydraulique. Mais il
vrant d'une couche de ciment, hydraulique la surface de la roche, et donnant issue aux infiltrations 6 au moyen de carneaux a, a, a... (Pl. A-rH et 7) pratiqués à différentes hauteurs dans l'épaisseur du mur. Mais, sur les points occupés par le
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chauffoir (S') et par les nouvelles Richard (S9) ,.ces
dispositions se trouvèrent insuffisantes. M. Fran-
çois dut recourir aux moyens qui suivent, dans l'emploi desquels il met à la fois en jeu le mouvement ascensionnel des eaux thermales, et la perméabilité des schistes fissurés. Sur le prolongement de la galerie n° 3, et près des points d'émergence des sources (S8 et S9) qui coulaient noires, il pratiqua un percement de 4-, 2o de longueur (Pl. XVIII et PL XVII,fig. 8) au sol duquel fut établi un barrage en béton de 0rn,70 de
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profondeur. Ce barrage fut disposé de manière à retenir quelques filets ascensionnels, et à leur imprimer un retour forcé au travers des schistes, vers la partie nui de la galerie d'allongement, où la rigolle de recette fut approfondie à cet effet. Par ce mouvement inverse et rétrograde, ces filets
sulfureux balayent, refoulent, ou entraînent les. infiltrations vitrioliques. Ces dispositions, aussi simples que neuves, ont été suivies d'un plein succès. Les filets sulfureux, chargés de fer sulfuré,
restait à écarter les infiltrations vitriohques et les suintements ferrugineux qui pénètrent au pied de
sont dirigés dans la galerie n° 4, filtrés (0, et
(1) L'ensemble de ces réactions, étudiées par A. Foutan , explique suffisamment le noircissement des terrains par le passage, soit des eaux, soit des vapeurs sulfureuses.
des roches, et surtout à la surface rugueuse des galets
(1) Le sulfuré noir de fer adhère fortement à la surface de granite. AussiM. François a-t-il employé de préférence ces derniers dans la composition du lit des filtres.
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