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PAR LA MÉTHODE BERGAMASQUE.

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AFFINAGE DU FER

des usines accessoires où ils doivent subir les élaborations qui les rendent propres aux usages com-

muns, à l'agriculture, au ferrage des chevaux, à la serrurerie, etc., on prépare des fers de divers échantillons qui sont destinés à des fabrications spéciales qui ont une grande importance dans le pays. Les principales sont : la flibrication des canons de fusil dans la manufacture d'armes de Brescia, celle des cercles de roues à Sovere , les tréfileries de Luce, etc. En estimant à 3o p. o/o le déchet de l'affinage et des opérations nécessaires

pour finir le fer sous les formes que nous venons d'indiquer, il restera 90.000 quintaux métriques de fer fini.

Ce déchet de 3o p. ofo sur le poids de la fonte paraîtra peut-être estimé trop bas; niais on verra plus tard que dans l'opération de l'affinage la perte ne s éleve moyennement qu'a 12 OU 15 p. o/o , et que d'ailleurs, pour les trois quarts des fers produits, cette opération suffit pour les amener à la forme sous laquelle ils doivent être

livrés aux manufactures ou à la consommation. Ainsi ce chiffre de 3o p. ofo est encore bien exagéré.

Nous n'avons pu avoir aucune donnée sur le nombre total des feux d'affinerie. Les usines sont groupées de telle manière que ce n'est que par un travail long et pénible qu'on pourrait arriver à le

connaître. Elles sont distribuées, comme je l'ai dit, clans plusieurs vallées en général assez éloignées les unes des autres, dans chacune desquelles

on se livre ordinairement à une fabrication spéciale, par une méthode particulière, ou au moins par une nuance bien distincte du procédé général. Il en résulte qu'entre les diverses vallées, il n'y a

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ni rapports commerciaux, ni échange d'ouvriers. Un maître de forges est tout au plus au fait de ce qui se passe chez ceux de ses voisins avec lesquels il est en relation d'affaires, mais il ne s'occupe nullement de l'état et de l'importance de la fabrication dans les centres d'usines éloignés. Je pense donc qu'il n'y a personne en Lombardie qui ait songé à réunir des documents statistiques embrassant tous les établissements où se fait le travail du fer. Celui qui voudrait se procurer des renseignements exacts sur ce sujet, devrait se décider à les aller glaner péniblement dans les six vallées , en parcourant un à un tous les petits groupes d'usines dont elles sont parsemées. Ce travail serait d'ailleurs totalement dépourvu d'intérêt sous le rapport technique ; car à part quelques faibles différences dans des détails cle peu d'importance , les manipulations sont partout les mêmes. On est frappé, quand on parcourt la Lombardie, des nombreux avantages que présente la position de ses usines. La plupart d'entre elles sont trèsvoisines des forêts qui couvrent encore la majeure partie des montagnes, et celles qui en sont plus éloignées trouvent dans les lacs et leurs affluents des moyens de transport économiques pour leurs combustibles. Les cours d'eau propres à mouvoir les machines sont abondants et ne tarissent jamais, de sorte que presque toutes les usines peuvent encore marcher au coeur de l'été. On trouve partout pour la construction des hauts-fourneaux des matériaux excellents. Les admirables moyens de communication dont le royaume Lombardo-Vénitien est pourvu donnent aux produits un écoulement facile et peu coîtteux sur tous les points de l'Italie. Enfin la qualité supérieure des fers pro-