Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)
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AFFINAGE DU FER 644 quelques usines de la val Trompia, n'a rien de com-
mun avec la méthode bergamasque. Elle a beaucoup de rapports avec l'affinage styrien. D'après le plan que je me suis proposé de suivre dans cette
notice, je ne dois pas m arrêter à décrire cette
méthode qui ne se rattache en rien aux autres. Je m'occuperai seulement de la méthode bergamasque proprement dite , c'est-à-dire des trois premiers procédés que je viens de nommer. Ces trois procédés ne sont réellement pas distincts les uns des autres ; ils ne diffèrent que par quelques nuances en relation avec la destination des fers produits et ne méritent pas de recevoir de dénominations particulières. Si je conserve ici les distinctions admises dans le pays, c'est uniquement afin d'exposer avec plus d'ordre et de clarté les diverses manipulations et leurs nuances. Je nie contenterai donc de décrire minutieusement un des procédés. Pour les deux autres je le ferai d'une manière abrégée, en appuyant seulement Mir les détails qui constituent de véritables différences. Je commencerai par le procédé de Lecco , le plus tranché de tous, que nous avons pu étudier d'une
manière complète, grâce à l'extrême complaisance de M. Badoni , propriétaire de forges, qui a bien voulu nous donner sur ses usines et sur celles des environs des renseignements précieux. ffin«ge Lecco Le feu d'affinerie est, comme eiTo.rdinaire, un vide prismatique à base quadran-
gulaire. Les ouvriers n'attachent que très-peu d'importance à ses dimensions, qui n'ont aucune
influence sur le succès de l'opération. Le feu est en effet toujours à demi rempli de brasque de poussier de charbon , dans laquelle l'ouvrier creuse le vide qui doit être occupé par le rué-
PAR LA MÉTHODE BERGAMASQUE.
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tal et les scories, vide qui s'agrandit à mesure que l'opération avance, mais jamais assez pour atteindre les parois du foyer. Dans l'usine où nous avons suivi l'opération que nous allons décrire, ces dimensions étaient les suivantes : distance de la vanne au contrevent om,6o, longueur de la vanne et du contrevent om,-jo, profondeur du feu om,7o. Cette profondeur paraîtra
un peu grande, mais, comme je l'ai dit, le foyer est toujours à demi plein de charbon tassé, dont le niveau supérieur se maintient constamment bien au-dessus du fond, qu'il garantit ainsi de la corrosion. Aussi ne se donne-t-on pas la peine de construire la sole avec des matériaux de choix ;
se sert communément de briques ordinaires de bonne qualité, mais qui ne sont pas très-réfractaires. Les parois latérales sont en fonte. Très-souvent on se contente de plaques grossières en fonte blanche, moulées dans le sol de l'usine, aux hautsfourneaux ordinaires ; on les acquiert ainsi à très-
bas prix. On ne ménage pas d'ouverture pour l'écoulement des scories.
A côté du foyer est une plate-forme ayant 2' sur im,5o environ, destinée à recevoir tout ce qui est contenu dans le foyer, quand on le vide à la
pelle après le mazécie. La cheminée est au-dessus
du feu. La plaque de laiterol est couronnée par
une bande de fonte inclinée destinée à appuyer et diriger les outils pendant le travail. La tuyère placée au milieu de la varme est fortement inclinée (200 environ). Cette circonstance est jugée indispensable par les ouvriers, c'est la seule à laquelle ils attachent de l'importance dans la construction du feu. Sa saillie dans le foyer est de 4 cent.
