Annales des Mines (1842, série 4, volume 1)
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AFFINAGE DU FER
PAR LA MÉTHODE BERGAMASQUE.
Observation. La main-d'oeuvre des méthodes bergamasques est cotée un peu trop haut dans
lieu à des pertes de chaleur qui établissent la com-
ce tableau, car la journée du braschino est comptée
comme journée d'ouvrier. De plus, dans les procédés Ordinaires, les , forgerons exigent que le charbon leur soit apporté à pied d'ceuvre. Dans les forges bergamasques ils vont le chercher euxmêmes à la halle. On voit immédiatement combien est exagérée l'idée qu'on se forme généralement de la consommation en charbon de la méthode bergamasque. On l'a portée dans certains ouvrages (Karsten, Manuel de métallurgie du fer ) , à sept, en poids, pour un de fer produit, et on voit ici que nulle part elle n'atteint trois. A Sovère même, où le fer est débité dans l'étirage en petits échantillons, elle n'est que de 2, 72.
On trouvera peut-être extraordinaire, vu le temps employé à l'affinage et la multiplicité des opérations, que cette consommation ne soit pas plus considérable. Mais on doit remarquer qu'elle est presque nulle pendant toute la période de la formation des cotizzi où le foyer est maintenu à une température très- basse et entretenu seulement avec quelques pelletées de poussier de charbon. Ce n'est donc que pendant le mazéage et l'affinage qu'on consomme du combustible. Or, ces deux opérations sont à peu près les mêmes que celles de la méthode nivernaise, avec laquelle la méthode bergamasque a les plus grands rapports, et elles doivent donner lieu à des consommations presque égales; car si, d'une part, les fontes grises du Nivernais sont plus difficiles à affiner que les fontes lamelleuses de Bergame, l'usage italien, qui consiste à tout faire dans le même foyer, donne
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pensation; c'est, en effet, ce qui arrive, on peut en juger par les tableaux qui précèdent. Pour les méthodes walione et styrienne , elles ne peuvent évidemment pas soutenir la comparaison. La méthode comtoise seule parait supérieure. Mais dans les conditions où se trouvent placées les usines d'Italie, elle ne présente pas de grands avantages, car si la consommation en charbon est
moindre, le déchet est bien plus grand, et c'est une considération importante dans le Milanais à cause du prix élevé des fontes. On peut trèsbien juger de cette question par le tableau suivant qui donne le roulement du feu comtois de Dongo
pendant un mois, et celui du feu bergamasque pendant trois semaines. Le feu comtois est monté avec beaucoup de soin. Il est voûté et soufflé à l'air chaud. On se sert des flammes perdues pour. échauffer l'air et la fonte destinée à l'affinage ; il
est servi par des ouvriers venus de FrancheComté. Les fontes et le combustible sont les mêmes dans les deux foyers. --Fonte Billons. bru,e. .
, CHARBON.
En -volume.
En poids.
. Fer
Produit.
kil.
7.352
995
386
'3.774
7..9'
.r7i.6179.}
269
7'7
25.619
14.679
Bergamasque.
Comtois. .
.
Observation. Les 1689 kil. qui se trouvent à la colonne de la fonte pour le feu comtois sont de la mauvaise fonte agglomérée avec du charbon dont le rendement est bien moindre que celui de la fonte ordinaire. D'après les chiffres précédents, on trouverait