Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)
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EXPLOSIONS DES CHAUDIÈRES
A VAPEUR.
chute des grosses poutres de la toiture, et non par l'impulsion de la vapeur. Les tiges des pis-
aussitôt après l'explosion, que les ingénieurs des mines se sont trouvés sur les lieux à 9 h. 1,, et qu'un rapport préliminaire a été rédigé immédiatement. Mais celui que nous avions à transmettre à l'autorité devait avoir pour but, avant tout, de constater les négligences ou les infractions aux règlements qui .avaient pu être commises; et si l'on réfléchit aux circonstances qui nous faisaient présumer que la chaudière avait été fortement surchargée ; si l'on considère , d'une autre part, que cette présomption paraissait démentie par la non-fusion des rondelles, on comprendra combien il était essentiel que celles-ci fussent d'abord vérifiées. Or , cette vérification demandait du temps, non pour l'opération en elle-même, mais
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tons, celles des pompes alimentaires et des parallélogrammes des machines 2 et 3 furent ployées; les poutres jumelles placées au-dessus , parallèlement à la longueur du bâtiment, pour porter les
supports des balanciers, furent entièrement déviées de leur position , mais toutefois sans tomber; une grande étendue de la chambre des machines et de l'atelier des martinets était couverte d'eau et de dépôts limoneux de la chaudière ; ces dépôts se remarquaient aussi sur la partie de la toi-
ture non écroulée, dans la cour des chaudières, et jusqu'à la moitié de la hauteur de la cheminée. Les effets de la réaction, dans le sens opposé au précédent, n'ont pas été sensibles, car la maçonnerie du fourneau n'a été aucunement dégradée ni de ce Côté, ni inférieurement. Les cinq ouvriers qui se trouvaient alors dans l'atelier des martinets ont été ensevelis sous les décombres ; grâce à la promptitude des secours qui leur ont été donnés, quatre d'entre eux ont été retirés sans avoir de blessures très-graves ; mais le cinquième a péri, étouffé plutôt qu'écrasé. Le machiniste, qui était dans la chambre des machines, a reçu quelques contusions. Enfin , les deux chauffeurs ,-occupés à la réparation du joint, furent jetés en bas de la maçonnerie du fourneau , sans avoir d'autre mal que des brûlures. Les autres détails relatifs à cet accident ont été
donnés dans le rapport du 9 septembre (1). Je dois faire observer ici que ces détails ont été étudiés (1) Ce rapport n'a pas été imprimé, parce qu'il n'était
pas nécessaire pour l'intelligence des faits de l'explosion.
pour nous procurer les instruments qui nous étaient ,nécessaires.
D'après les renseignements plus complets que nous avons obtenus, lorsque nous pûmes questionner les ouvriers blessés,. qui sont aujourd'hui tous entièrement rétablis , on ne doit plus chercher à expliquer l'accident par un défaut d'alimentation. En effet, il a été constaté clairement par cette enquête : 10 que les deux chauffeurs qui réparaient le joint, et qui se trouvaient par conséquent à côté du flotteur, n'avaient point oublié de regarder de temps en temps cet appareil, et qu'ils sont assurés qu'il était dans son inclinaison habituelle inclinaison d'après laquelle la chaudière se trouvait remplie d'eau aux 3/ ; que le contre-maitre , M. Bury, , qui exerçait une surveillance très-sévère ,sur l'Aure des chaudières venait de faire son inspection ,-avait même manié les flotteurs, et les avait trouvés en bon état; cet employé , retournant dans les bureaux , n'était