Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)
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EXPLOSIONS DES CHAUDIÈRES
A VAMP.,
encore arrivé que dans la cour d'entrée, lorsque
blement inférieure à celle qui régnait réellement dans celui-ci. Si la chaudière eût été composée de bons ma-
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l'explosion eut lieu. 2° Que le robinet r Clig.7 et 6)
était fermé, de même que le robinet R, de sorte que l'on ne peut pas supposer que la pression de la vapeur ait fait refluer l'eau d'une chaudière dans l'autre. 3° Enfin , ce qui est plus concluant c'est que , bien que les ouvriers commençassent à rentrer dans l'atelier, cependant toutes les machines, et par suite toutes les pompes alimentaires, étaient encore en repos, à plus forte raison
correspondantes aux chaudières a et b ( fig. 2), qui n'auraient pas pu marcher avant que le joint fût refait. En présence de ces deux dernières observations , il est impossible d'adcelles
mettre une injection subite d'eau sur la tôle surécha u ffée.
La cause directe de l'accident du 28 juillet parait être la surcharge des soupapes. Nous avons dit que l'une d'elles était chargée de 7 /2, f autre de 5 atmosphères utiles , ce qui lait 8 1/2 atmosphères totales pour la première et 6 pour la seconde. Quoique la vapeur pût commencer à s'échapper à cette de mi ère pression de 6 atmosphères,
cependant il est possible (lue, eu égard à la petitesse de l'issue unique qui lui était ouverte en ce moment, elle eût acquis dans l'intérieur de l'appareil une tension encore supérieure à ce point, et qui aura pu s'éleverjusqu'à 7 ou 8 atmosphères. Le fi& de la non-fusion des rondelles ne contredit point entièrement cette supposition ; car, d'après la place qu'elles occupaient sur la chaudière, étant fixées sur les tubulures qui portent les soupapes de sûreté, à une hauteur de 3o au-dessus de la surface du cylindre., il est permis de croire que la chaleur qu'elles .recevaient, pouvait être sensi-
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tériaux bien assemblés entre eux, comme elle l'était dans son premier état, elle aurait pu résister, puisqu'elle avait été éprouvée à 9 atmosphères, et même il est présumable que la même faute de surcharger les soupapesa dû être commise quelquefois antérieurement, dans des circonstances analogues. Mais la feuille de tôle nouvellement placée était de mauvaise qualité, probablement aussi mal rivée ; on est donc fondé à croire que c'est là une autre cause de l'accident et qu'il aurait peut-être été prévenu par l'épreuve qui eût dû être faite, après ce changement opéré dans l'état de la chaudière. Observations.
Il est établi, par le rapport qui précède, que les soupapes de la chaudière qui a fait explosion, étaient surchargées toutes les deux par le dépla-
cement des poids, qui ont été portés à une trop grande distance des points d'appui des leviers. Il y avait une extrême imprudence à surcharger ainsi les soupapes, et à soutenir la combustion sur
le foyer, comme il parait certain que cela a eu lieu, dans un moment où la, chaudière ne pouvait. fournir de la vapeur anx machines, puisqu'on réparait un joint du tuyau de vapeur. Un chauffeur tant soit peu au fait de son travail aurait dû, dans ce cas, ralentir le feu , ouvrir les portes du foyer, et fermer le registre de la cheminée, en se gardant
bien de charger les soupapes. Il est regrettable Tome H, 1842,
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