Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)

68

EXTRAITS.

CHIMIE.

laissent un résidu sec que le cyanoferrure de potassium colore en bleu et le sulfhydrate d'ammoniaque en brun; ainsi, l'on retrouve encore le fer, niais en très-petite quantité, comme il était natu-

rel de le supposer , dans les solutions des sels métalliques qui sont décomposés par l'hydrogène ferré et par l'hydrogène phosphoré, de même que

dans celles de chlore, de brôme et d'iode, qui exercent aussi une action décomposante sur ces gaz. » 50 L'hydrogène ferré et l'hydrogène phosphoré, mélangés à l'hydrogène dégagé par le fer, se com-

portent en effet avec les solutions métalliques, avec le chlore, le brôme et l'iode, comme les combinaisons hydrogénées d'arsenic et d'antimoine; ainsi, par exemple , ils décomposent l'azotate d'argent, le chlorure d'or et les sels mercureux, en précipitant 1' argent ,l'or, le mercure à l'état métallique; ainsi, ils font passer à l'état d'hydracide le chlore, le brôme et l'iode.

) 6° Le biehlorure de mercure décompose empiétement l'hydrogène ferré et l'hydrogène phos-

69

être purifié parie même moyen. Les azotates d'argent et de mercure exercent une action analogue à celle du bichlorure de ce dernier métal. 0 En employant de l'acier (fil (l'acier anglais) au lieu de fer, les résultats sont un peu différents le gaz brûle avec une flamme jaune sans nuance de vert ; il donne moins facilement des taches, et

celles-ci ont beaucoup plus l'apparence métallique du fer. L'odeur du gaz est, dans ce cas, plus empyreumatique que métallique, et nullement alliacée. Elle persiste avec le caractère empyreumatique bien tranché, malgré le lavage au- sel d'ar. gent et de mercure. Le gaz doit évidemment ces

caractères à la formation d'un carbure d'hydrogène.

8° Il résulte, de ce qu'il y a formation constante d'un hydrogène ferré quand on fait réagir l'acide chlorhydrique ou l'acide sulfurique sur le fer, qu'ilnefàut jamais employer ce métal dans, l'appareil de Marsh. ,» 9° Cette exclusion du fer est encore nécessitée

phoré, avec formation d'un précipité blanc ou blanc jaunâtre. Le gaz lavé dans une solution de ce 'sel est sans odeur, brûle avec une flamme lé gère à peine jaundtre,n' exerce plus aucune action , méme au contact de la lumière , sur l'azotate d' argent,le chlorure d' or,etne donne plus de taches : c'est de l'hydrogène pur. En supprimant un instant le lavage au bichlorure, le gaz

Par ce fait, que les taches dues à ce métal don-. nent , après leur dissolution, à la vérité difficile et imparfaite par l'acide azotique, une réaction que des experts peu exercés pourraient confondre

reprend tous ses caractères primitifs , pour les reperdre dès qu'on rétablit le lavage. Ce lavage au bichlorure de mercure constitue donc un moyen très-,simple d'obtenir de l'hydrogène pur; celui

pareil de Marsh, par cette raison que ce métal

fourni par le ne ne 1 est jamais complètement ; je démontrerai bientôt pourquoi : il peut, du reste,

avec celle produite par les taches d'arsenic, quand

on traite leur dissolution nitrique par l'azotate d'argent ammoniacal.

10° Enfin, il est surtout de la plus haute importance de repousser absolument le fer de l'ap-

s'oppose à peu près complétement à laformation

de l'hydrogène arsénié et de l'hydrogène antimonié. En effet, quand on se sert d'acide sulfurique arsénifère, ou qu'on ajouté quelques gouttes