Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)

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CHIMIE.

deux côtés et joints par une tige de fer ab, sur laquelle l'appareil peut tourner comme autour d'un axe, de manière que les deux vases occupent successivement la même place. Le vase A étant supposé plein d'eau, il est évident qu'en faisant écou-

ler le liquide par le robinet e, pour qu'il arrive par le petit tuyau gh dans le vase inférieur, le vase

A se remplira d'air arrivant par l'ouverture / Le vase étant vide d'eau, on ferme l'ouverture, on tourne l'appareil sur son axe cd, et l'on continue l'opération en faisant écouler l'eau du vase B dans le vase A. Pourfaire échapper fair dans le vase in-

férieur, on ouvre le robinet qui est foré à angle droit (fig. 2). Dans fouverturefs'adaptent les tubes ou autres appareils à travers lesquels le courant d'air doit être dirigé. Cet appareil est très-propre à évaporer, à dessé-

cher des substances au bain-marie, à en brûler d'autres dans un,eourant d'air, etc. Pour évaluer la quantité d'eau contenue dans

l'air, on a un vase d'une forme quelconque, par exemple une grande bouteille (fig. 3) à deux, ouvertures, remplie d'eau qui en s'écoulant est reçue dans une bouteille dont la capacité a été bien mesurée. A défaut d'un vase à deux ouvertures, on y supplée par un siphon (fig. 4). Pour fixer hermétiquement les tubes dans l'ouverture du vase, on fait faire un bouchon en plomb qui entre assez juste dans le goulot du bocal et s'y maintient par son bord. Ce bouchon est percé de deux trous qui donnent passage aux tubes, qui eux-mêmes se maintiennent dans leur.position au moyeu d'un petit renflement immédiatement audessus du bouebon (fig. .5). La clôture lierméti

EXTRAITS.

75 que se fait avec un lut composé de portions égales de minium et de céruse, pétris avec de l'huile de

lin qu'on a fait bouillir pendant une demi-heure avec un dixième de litharge ; on applique ce lut

autour du col du bouchon, avant de le mettre dans le goulot, de sorte qu'en le plaçant dans son ouverture et en appuyant un peu, on ferme aussi-

tôt hermétiquement. Les tubes, garnis aussi de lut immédiatement au-dessous de leur renflement, se fixent également par une légère pression quand on les place dans leurs ouvertures, et cette ferme-

ture est infiniment préférable aux bouchons de liége. Un robinet a sert, à fermer le siphon, aussitôt que l'expérience est terminée. La substance destinée à retenir l'eau contenue dans l'air sur lequel on opère, est l'acide sulfurique concentré. On en met une quantité suffisante dans un tube de verre qui contient de l'amiante, et il reste ainsi fixé dans toute la longueur du .ttibe. Pour charger commodément cet appareil, on y in-

troduit premièrement l'amiante sec, puis l'acide en quantité convenable pour l'humecter légèrement dans toute son étendue, sans qu'il en res, sorte par l'ouverture inférieure. Pour contenir l'acide dans l'intérieur du tube pendant les pesées, il est bon d'introduire aux deux extrémités, après avoir chargé le tube d'acide sulfurique, des bourres d'amiante non humectées d'acide. Il convient aussi

de fermer les deux bouts par des bouchons de liége ou de métal , pour empêcher l'air d'y apporter de l'humidité pendant les manipulations. -

L'opération elle-même ne consiste .qu'à sou-

tirer le volume d'air voulu, et à déterminer l'augmentation de poids du tube.

Je me suis assuré, que l'acide sulfurique est