Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)

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CHIMIE.

EXTRAITS.

en liberté se combine, si on soumet une sub-

nécessaire, dans cette expérience, d'employer

stance azotée à la même décomposition, avec tout

assez d'hydrate d'alcali pour que tout le carbone de la substance soit oxydé par l'oxygène de l'eau de l'hydrate. Le mélange doit redevenir blanc. Suivant la richesse de la substance en carbone, et suivant la température , il se dégage aussi. avec l'ammoniaque des gaz permanents, tels que de l'hydrogène proto ou deutocarboné , de l'hydro-

l'azote de celle-ci, et forme de l'ammoniaque. On ne s'est, jusqu'à ce jour servi de cette propriété, que pour voir si une matière contient ou ,

non de l'azote.

Avec les substances très-azotées , telles que l'acide urique, la melamine , le mellone, etc., tout l'azote n'est pas, au commencement de la décomposition, employé à la formation de l'ammoniaque; une partie s'unit avec une portion du carbone de la substance, pour produire du cyano-

ène, qui se combine à cet état avec le métal de l'alcali, ou à celui d'acide cyanique avec l'alcali lui-même. La fixité de ces combinaisons cyaniques à une hante température nous fit

présumer qu'il serait impossible, avec de pa-

reilles substances, de transformer tout l'azote en ammoniaque. Mais des recherches directes nous ont montré qu'avec l'emploi d'un excès suffisant d'hydrate d'alcali et d'une température assez élevée , toute combinaison cyanique ou azotée, qui ne contient pas l'azote sous forme d'acide nitrique subit une décomposition telle, que l'on obtient pour produit final tout l'azote sous forme d'ammoniaque. Si on fond du cyanure de potassium, du cyanate de potasse, du paracyanogène avec un excès d'hydrate de potasse à la chaleur rouge, ou qu'on chauffe les mêmes corps avec un mélange non fusible d'hydrate de potasse ou de soude et de

chaux caustique à la même température, il se produit un dégagement considérable d'ammoniaque, et l'on ne trouve dans le résidu aucune trace de cyanogène ou de combinaison cyanique. Il est

gène, ou bien mi mélange de ces gaz, et dans certains cas aussi dès hydrogènes carbonés liqui-

des, tels que la benzine; du moins les gouttes huileuses, 'qui se forment quelquefois, opt tout à fait l'odeur de ce dernier corps. Aux substances les plus riches en azote appartiennent la melamine , le mellone , le cyanogène et ses combinaisons; mais elles contiennent tou-

tes, par rapport à leur proportion d'azote, tout autant ou même un peu plus de carbone qu'il n'en faut, pour que l'hydrogène, devenu libre par son oxydation aux dépens de l'oxygène de l'eau de l'hydrate, puisse au moment de sa mise en liberté former de l'ammoniaque avec tout l'azote. Avec quelques-unes de ces combinaisons, le mellone , par exemple , dont la formule est C6 N8 et la melamine C" N' 1112, la décom-

position s'opère en effet à l'aide d'une quantité suffisante d'hydrate d'alcali sans production d'une

trace d'un gaz permanent. Tout le carbone se transforme en acide carbonique, qui reste en combinaison avec l'alcali, et tout l'azote en ammoniaque, qui se dégage sous forme de gaz. Or, notre méthode, basée, comme nous l'avons

déjà dit, sur cette propriété des substances azo-

tées, qui ne contiennent pas l'azote ou même seulement une partie de cet élément sous forme