Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)
Page : Image 78
Révision de 23 avr. 2015 06:44:56, edited by 194.214.158.55
154
plus forte addition de potasse caustique détermine la précipitation complète du métal. On sépare le manganèse du cobalt tout comme
f55 tallique, il se dissout avec dégagement d'hydrogène (3KCy avec 110 et Fe 2KCy, Fe Cy et KO EXTRAITS.
et H). S'il est à l'état d'oxyde , comme lorsqu'on ajoute du sulfate de fer, il se dissout de la potasse
on en sépare le nickel. Seulement, dès le commencement de l'opération, on obtient une partie
caustique ; enfin, s'il est à l'état de sulfure, la
du manganèse isolé, parce qu'il ne se dissout qu'en petite .quantité dans les cyanures. Lé cyanure de potassium sépare très-nettement le fer à l'état de protoxyde de l'oxyde de chrôme; il précipite et redissout aussitôt le premier oxyde et ne redissout pas le second.
pendant la fusion il se change en bisulfure de potassium qui réagit sur le fer pour former un
L'alumine se comporte comme l'oxyde .de
chrôme.
47. Sur lct fabrication clu PRUSS1ATE DE POTASSE; par M. Liebig. (Institut, n° 410.) On sait que, pour préparer en grand le prussiate de potasse, on chauffe ensemble, jusqu'à fusion, du carbonate de potasse et des matières animales (sang, poils, cornes, etc.), en ajoutant au mélange 3 à 4 p. cent de tournures de fer; puis on traite par l'eau et l'on fait, à la liqueur différentes additions, suivant les' localités.
Comme le prussiate de potasse ferrugineux est
décomposé à la chaleur rouge en cyanure de potassium, carbure de fer et azote, il est évident qu'il ne peut pas se former pendant la fusion des matières mélangées. On s'assure effectivement, au moyen de l'alcool, qu'il nese forme dans cette pre-
mière partie de l'opération que du cyanure de potassium. Mais le prussiate prend naissance quand on délaye les matières dans l'eau, par suite
de la réaction du cyanure de potassium sur les siabstauces ferrugineuses. Si le fer est à l'état tflé-
liqueur renferme du sulfure de potassium. Le sulfate de potasse, que toutes les potasses renferment dans la proportion d'environ ro à 12 pour cent, est favorable à la fabrication, parce que sulfure double, lequel ensuite, pendant la digestion
dans l'eau, donne naissance à du prussiate jaune, par l'effet de sa réaction sur le cyanure de potassium. Si l'on n'ajoute pas une quantité suffisante de fer au mélange, il y à une perte considérable de prussiate. Cette perte provient, lorsqu'il n'y a pas de sulfate alcalin, de ce qu'en se dissolvant dans l'eau chaude, le cyanure de potassium se décompose en formiate de potasse et ammoniaque, et quand il y a du sulfate de potasse, de ce qu'il se produit du sulfocyanure de potassium. La meilleure proportion de fer à,employer est d'environ 12 à 20 pour cent. Il convient d'éviter aussi exactement que possible le contact de l'air avec les matières que l'on
soumet à la fusion, parce que l'air convertit le cyanure de potassium en cyanate , qui ensuite, par la digestion dans l'eau chaude, se décompose en carbonate de potasse et ammoniaque. Il y a un autre procédé de préparation du prussiate de potasse, qui consiste à faire passer du gaz
ammoniaque sur un mélange de carbonate de potasse et de charbon. L'ammoniaque, au contact