Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)
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CHIMIE.
plomb , car les dissolutions de sucre bouillantes ne lui enlèvent absolument rien. Les acides nitrique, sulfurique, chlorhydrique et acétique , faibles ou
concentrés, le changent en plomb métallique et en oxyde ordinaire avec lequel ils se combinent. Les alcalis se comportent de la même manière. Mis avec une petite quantité d'eau au contact de l'air, il s'échauffe beaucoup et se change en oxyde blanc hydraté ; chauffé au rouge sombre, il se décompose en un mélange de plomb métallique et de
protoxyde, que l'on peut séparer l'un de l'autre, soit par le mercure, soit par le sucre, soit par l'acide acétique. Le sous-oxyde de plomb est com-
posé de deux atomes de plomb et s at, d'oxygène; il est pyrophorique, et, chauffé au contact de l'air, il produit 103,7 de protoxyde pour f oo.
En Angleterre, pour préparer la céruse, on a modifié le procédé de M. Thénard comme il suit : on mêle à dela litharge la centième partie de son poids d'acétate de plomb , et on fait passer du gaz acide carbonique sur le mélange, préalablement mouillé avec une très-petite quantité d'eau. En quelques heures, toute la litharge est carbonatée, et l'opération est terminée. Dans ce procédé, l'acétate basique se détruit et se reforme Sels cesse.
Le procédé hollandais qui à 'été transporté depuis plusieurs années à Lille, où il est devenu l'objet d'une industrie importante, consiste à ex-
poser des lanies de plomb à la vapeur du vinaigre et aux exhalaisons du fumier de cheval. Le vinaigre dont on fait 'usage est du vinaigre de bière d'une qualité inférieure, et qui ne renferme que
très-peu d'acide acétique, de telle sorte que la
proportion de cet acide , employée dans une opé-
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ration, ne s'élève pas à un centième et demi du poids du plomb. Il est évident, d'après cela, que c'est l'air qui fait les frais de l'oxydation, et que le vinaigre produit le sous-acétate, qui est ramené au fur et à mesure par l'acide carbonique à l'état d'acétate neutre.
Quand on place une lame de plomb dans une atmosphère composée d'oxygène et d'acide carbo-
nique, au-dessus d'un vase contenant de l'acide acétique, au bout de trois mois la lame de plomb se trouve recouverte d'une croûte de céruse. Mais si l'on remplace l'acide acétique par de l'acide for-
mique, qui, comme on shit, ne forme pas de sel basique de plomb, il ne se produit rien de semblable. D'après cela le rôle que l'acide acétique joue dans la préparation de la céruse est évident et incontestable. 83. Recherches sur les IODURES D'OR, suivies de
quelques réflexions sur le nombre proportion-
nel de ce métal et l'emploi médicinal du
proto-iodure d'or; par M. Forclos. (J. dePhar., t. 27, p. 653.) Le proto-iodure d'or est d'un jaune citron trèspâle, inodore et insipide. Il se décompose spontanément en or et iode, et il prend une teinte pâle.
Le chlore et le brôme le décomposent. L'eau, à la température de l'ébullition, opère la séparation de ses éléments. Il en est de même des acides sulfurique, nitrique et chlorhydrique. L'acide iodhydrique et l'iodure de potassium et l'iodure de fer le changent en or métallique et iodhydrate de periodure. L'éther sulfurique et l'alcool concentré en séparent la plus grande partie de l'or;