Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)

EXTRAITS.

litres d'eau. Il fait bouillir le téut pendànt une demi-heure; dès lors le liquide est prêt à servir. Bouillant; il dore vite; froid, il dore plus lentement. Dans les deux cas, on y plonge les deux pôles d'une pile à courant constant, l'objet à dorer étant suspendu au pôle négatif, où le métal de la dissolution vient se rendre. L'appareil dont on se sert se compose d'un vase et en 'cylindre en cuivre armé d'un long fil de métal, .et d'un autre vase également cylindrique, en terre poreuse, d'un diamètre moindre des deux tiers; que l'on place dans le vase en cuivre ; l'élément en zinc cylindrique solide, armé d'un long fil de cuivre, se loge entre les parois des deux vases inclus l'un dans l'autre. On verse le bain d'or dans le vase en terre, et une dissolution de sel marin dans le vase de cuivre ; on plonge les deux pôles dans le vase de terre, ainsi que les objets à dorer, qu'on place contre le pôle négatif, c'est-à-dire contre le long fil de cuivre qui part du zinc. M. de Ruolz se sert d'une pile de 4.o couples de 16 centimètres de large sur 8 de hauteur ; il arme le pôle positif d'un fil de platine, le pôle négatif d'un fil de cuivre, qui se rend dans l'auge où se trouve le bain ; les objets à dorer, argenter, étacuivrer, etc., sont rangés sur le fil de cuivre ; mer' fil de platine les longe sans les toucher. Le liquide pour la dorure est composé de î oopa r-

tics d'eau, 6 parties de cyanure de potassium, partie de cyanure (l'or; on y ajoute 25 gouttes &acide hydrocyanique par gramme de cyanure d'or. Mais M. de Ruolz préfère encore les dissolu-

tions suivantes : pour dorer l'argent, il emploie partie de chlorure d'or sec, i o parties de prussiate jaune et 100 parties d'eau, et il r Charge la

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pile avec du sulfate de cuivre et du sel marin, à Io° du pèse-sel nég. Cette pile a 6 éléments de 2 décimètres de côté. Le bain de platine se compose de i partie de cyanure de platine, Io parties de prussiate jaune et ioo parties d'eau. Le bain ne change pas de formule, mais simplement de base métallique, pour le cuivrage, l'étamage, le zincage, le cobaltage , le mckélisage, etc. C'est toujours à la faveur d'un cyanure qu'on opère. L'emploi de la pile en général est du domaine public ; il en est de même de son application à la précipitation des métaux les uns sur les autres. M. De la Rive s'est servi de la pile pour dorer ; M. Jacobi pour mouler le cuivre, en le précipitant en dissolution; MM. Sozel et Picot ont galvanisé le fer au moyen du zincage. Nous pensons donc que l'industrie peut se mettre à essayer de dorer par la pile, sans crainte d'être inquiétée légalertient par qui que ce soit. Quoi qu'il en soit, il lions parait plus que pro-

bable que le procédé de dorure par la pile ne pourra pas remplacer celui de l'immersion pour la bijouterie; et que pour les grands bronzes et pen-

dules, il n'arrivera pas à cette uniformité de travail et à cette beauté du mat qui distingue, entre toutes, la dorure par le mercure., à moins qu'on n'y apporte de nouvelles modifications. Au sortir du bain d'or, les bijoux lavés à grande eau et séchés dans la sciure de bois sont quelquefois un peu ternes et piquetés. On fait disparaître ces défimts en les passant à la couleur. Pour cela, on plonge la dorure dans une matière -.liquide et bouillante, composée en général de