Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)

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FABRICATION DE LA FONTE ET DU FER

qu'en très-petite quantité, et qu'il n'y en a pas assez pour en faire ce qu'on appelle une fonte sulfureuse, quoique la nature de ces minerais soit éminernMent propre à donner une pareille fonte.

Gest au manganèse qui se trouve en si grande quantité dans ces minerais, et que l'on ajoute même quelquefois comme fondant, que je suis porté à attribuer la désulfuration ; et il me semble

qu ou e ce rôle de deux manières différentes :d'une part, il rend la scorie très-fusible et permet à celle-ci

de contenir moins de silice qu'elle n'en contient ordinairement dans les laitiers provenant de la fusion des fers spathiques. 11 joue à cet égard le même rôle que la chaleur dans les hauts-fourneaux

qui marchent au coke ; de l'autre, il peut agir comme désulfurant (i), et l'on ne peut douter, d'après les affinités bien connues du manganèse pour le soufre et la quantité de ce métal qui entre dans le laitier, que cette action ne soit très-efficace. C'est donc au manganèse contenu dans les mine-

rais du Thuringerwald qu'il Lut attribuer la bonne qualitéde ses fontes.

.

(1) Ce fait n'est nullement impossible ; je rapporterai même une expérience de M. Credner qui tendrait à prouver qu'il en est ainsi. Cet ingénieur, qui a analysé le laitier et qui y a trouvé de la potasse, croyait d'abord que le soufre était uni au potassium ; mais il a bientôt changé d'opinion , et il dit dans le journal de Léonhard , année 1837 Le soufre parait être combiné dans le laitier au , » manganèse,' je n'ai pas réussi, cule faisant digérer avec de l'eau , à en isoler du sulfure de potassium, tandis cille cc

» la couleur noire que prend le laitier réduit en poudre quand on le traite par. l'acide chlorhydrique, tendrait à prouver que le soufre est uni au manganèse, comme cela a lieu daUS reelvine. »

DANS LE THURINGERWALD.

249 Je donnerai d'abord, en mesures de Gotha , les

7.ConcjIicn

résultats obtenus dans l'usine ducale de Luisenthatinnib°:.?,'`,70:,.de

depuis 1831 jusqu'à 1838 inclusivement, en tout sept années , 1837 manquant. Pendant ce temps, le blauofen a été soufflé à l'air froid. On a produit 33,656 quintaux de fonte., ce qui donne, année moyenne, 4,8o8 quintaux, Le blauofen produit de Goà 66 quintaux par jour; il a donc marché moyennement mois 7,` par

année. Il exige par minute 14 kil, d'air à une pression de 4 centimètres. On fond du minerai du Stahlberg , de Camsdor , de l'oxyde rouge d'Eisenberg, de l'oxyde de manganèse, des scories d'affinage et de la chaux carbonatée qui entre dans le lit de fusion, ainsi que les scories d'affinage, pour p. o/o seulement en poids. On a aussi mêlé quelquefois au lit de fusion de la vieille fonte, toujours en petite quantité. On obtient de 282",6 de lit de ioo liv. de fonte ; celui-ci en contient donc

35 p. o/o. Cette usine fond, comme on le voit, des minerais peu riches pour la contrée. On a dépensé en bois pour le grillage du fer spathique correspondant à ioo liv. de fonte r sil. ou

Le tableau suivant, extrait des registres, et que je dois à la complaisance de M. Credner, ingénieur

des mines à Gotha, donne le prix de revient de quintal de fonte.