Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)
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FABRICATION DE 1A FONTE ET DU FER.
Quand la partie étirée est à peu près. double de la partie primitive, on reporte la barre à la forge et on chauffe l'autre bout qu'on étire comme le pre-
mier, et on continue ainsi jusqu'à ce que la tôle soit parvenue à la largeur et à l'épaisseur voulues. Toutefois, quand les feuilles doivent être minces, on les réunit par couple, on leschauffe et on les étire
ensemble, après les avoir antérieurement trempées dans de l'eau chargée d'argile et de poussière de charbon. Pendant qu'on chauffe les plaques, on jette de temps en temps des battitures dessus afin
d'éviter la trop grande oxydation. On pare naturellement la tôle après la dernière chaude, parce que l'enclume est très-large. Quand les feuilles sont terminées , on les place sur une taque de fer qui se trouve sur le sol de l'usine, et on les bat avec un marteau en bois, afin de les redresser; on les rogne ensuite avec des cisailles.
Trois ouvriers sont employés à un
blech-
hammer , deux seulement travaillent. On fabrique, en vingt-quatre heures, 6 quint. mét. de tôle de om,o5 d'épaisseur, ou 4 quintaux mét. de Orn,02 d'épaisseur. C'est la plus faible des épaisseurs que l'on produit dans les usines qui sont aux environs de Suhl.
Le déchet par oxydation est tel que i io liv. de Prusse ou quintal, ne produisent que too liv. de tôle de om,o5; le déchet augmente nécessairement
quand l'épaisseur diminue. On 'peut estimer que sur ces loo liv. produites, il y a 3o pour o/o de déchet pour les rognures et les pièces manquées. Ainsi, i quintal de "Prusse ne produit guère que 7o liv. de tôle de om,o5 d'épaisseur.
Le déchet total est donc de 36,37 pour o/o. On consomme ,à.'..Sulh mm.c: P-36 de charbon de
283 pin pour t000 kil, de tôle de om,o5 d'épaisseur, et im.',34 pour le_ même poids de tôle ayant orn,02 d'épaisseur. DANS LE THURINGERWALD.
Le procédé suivi est évidemment très-désavantageux sous le rapport économique ; mais en revanche, le fer n'étant étiré que dans le sens de la largeur, on obtient une tôle meilleure que celle produite sous les laminoirs qui étirent dans les deux sens. Celle de Suhl est surtout recherchée pour la confection des chaudières des salines. 2° De la fabrication de la verge crénelée, de fer ou d'acier,
dite, en allemand, zctineisen ou zainslah.
On fabrique dans le Thuringerwald une grande
quantité de verge crénelée, de fer ou d'acier,
Généralités.
parce que les forgerons, serruriers, etc. , n'emploient ces deux matières premières de leur industrie que sous cette forme. Les tréfileries même préfèrent la verge crénelée à toute autre espèce de
fer, quoiqu'il faille un travail pour faire disparaître les inégalités. On ne saurait se rendre un compte exact de cette circonstance. Ce qu'il y a de bien certain, c'est que la verge crénelée est plus facile à fabriquer que le fer plat de même échantillon, et c'est peut-être à cette cause trèssimple de la plus grande facilité du travail qu'il faut attribuer le développement donné à cette fabrication dans la plus,grande partie des centres métallurgiques de l'Allemagne.
Rien n'est plus simple que l'a fabrication de la verge crénelée. Le matériel employé se compose d'une petite' forge avec un soufflet en Cuir. On.y brUle du charbon de bois- et quelquefois les fruits Ï'J
De la fabrication.