Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)
Page : Image 148
Révision de 30 déc. 2014 19:09:22, edited by Anonymes
292
s'UR LE GISEMENT, ETC.,
ES
lieue au S.-0. du village de Bedar, existent des - travaux de mines assez importants, laits à une époque inconnue. Il n'est pas difficile de rencontrer au milieu des
déblais ou sur les parois des excavations des grains de minerai de plomb, des mouches de cuivre carbonaté bleu, de l'oxyde rouge de fer et un sel blanc composé de carbonate de plomb , de cuivre, de chaux, de magnésie, et d'une grande quantité de silice formant une véritable combinaison, et non pas un mélange purement mécanique. Ce minéral se présente en effet en aiguilles soyeuses, rayonnées à la manière des zéolites et de certains asbestes. Ila communément une couleur grise et enveloppe la galène sons forme
de houppes ou de matière pulvérulente. Ces excavations, que les habitants nommentla Grande-Mine et sur laquelle ils racontent mille choses aussi extraordinaires qu'invraisemblables,
présentent à l'observateur un puits de 20 varas 6",7 r 8) de profondeur, différents vides avec des voies de communication très-spacieuses, et dans la
partie de l'est une galerie d'écoulement, maintenue au moyen d'arceaux confectionnés en gneiss de l'espèce qui existe dans les ravins d'alentour, le tout bien muraillé jusqu'à 8 ou ro varas (6m,687 à 8m,359) de l'embouchure. Il faut. avouer pourtant que c'est le seul exemple de ce genre de soutenement employé dans la province de Grenade, et les mineurs actuels du pays, plus intrépides ou moins intelligents que leurs ancêtres, se contentent de former des pieds droits en pierre sèche, maintenant la partie du toit avec quelques poignées de plâtre. On voit dans cette localité un pe-
MINERAIS DEPLOMB DES,ENVIRONs'D'ALmERIA.
nb 3
tit fourneau en ruine quine parait pas très-ancien, mais l'on ne rencontre pas de scories dans son voisinage. Si donc on a fondu les minerais extraits
de cette mine, ce dut être sur les rives du rio Aguas, distant d'une lieue et demie, afin d'avoir l'eau nécessaire aux manipulations. Les collines appelées la Ballagona, à deux lieues
au N.O.- de Vera , suivent une direction N. S. et se terminent sur la rive droite du rio Almanzora. Leur constitution géologique ne diffère pas de celles que nous venons de décrire, et n'offre de particulier que l'alternance de calcaires compactes avec des schistes et des calcaires schisteux. Des éruptions dioritiques assez puissantes ont brisé les couches, en les relevant sous des angles de 700 à 900, avec des directions variables. Ces diorites sont de couleur verte et jaunâtre.
Les cristaux d'amphibole sont intimement mélangés avec la masse , parfois aussi isolés. Il faut remarquer, entre autres choses, que ces collines renferment un gros filon de fer oxydé magnétique , très-riche, au lien dit Cerro de Blanquizanes , territoire de Huezcal-Overa et situé au milieu des calcaires. De même qu'un amas considérable de gypse arénacé, brillant, au voisinage des diorites, cette richesse, dont le pays ne peut profiter
aujourd'hui, faute de combustible, doit avec le temps entrer en ligne de compte dans l'industrie minérale de la Péninsule, surtout en raison de la proximité de la mer et de la facilité des transports.
La sierra d'Almagro , qui est une suite de la Ballogona , n'est qu'a une demi-lieue au nord de
Cuevas. Elle se compose, comme la sierra Alhamilla, de schistes micacés, accidentellement nia.,