Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)
Page : Image 178
Révision de 30 déc. 2014 03:46:19, edited by Anonymes
.350
CRISTALLISATION
la base est perpendiculaire à l'arête verticale du prisme. Pour en déterminer les dimensions, j'ai supposé que les faces d dont la netteté permet de mesurer l'incidence au goniomètre d'application avec beaucoup d'exactitude, sont le résultat d'un décroissement par une rangée sur les angles aigus de la base de la forme primitive. L'incidence des faces latérales du prisme a été prise au goniomètre d'application et au goniomètre de réflexion sur un gros cristal sans terminaisons distinctes , mais à plans unis, un peu miroitants et offrant ce clivage perpendiculaire à l'axe dont j'ai parlé plus haut. J'ai constamment trouvé cette incidence de 1290 et non de 127°, les écarts extrêmes de l'observation ont été 128° 55' et 1290 id. Je prendrai donc pour forme primitive de l'aeschynite un prisme rhomboïdal droit de 129° dans lequel le rapport entre un des côtés de la base et la hauteur est sensiblement celui des nombres
II
13.
Le tableau comparatif des angles observés directement et de ceux que fournit le calcul, montre que les différences sont insignifiantes, surtout pour des cristaux qui ne se prêtent pas à
la mesure au goniomètre de réflexion. Les faces b' sont très-petites et difficiles à mesurer; cependant avec les données que je viens d'indiquer, leurs incidences calculées se sont trouvées d'accord avec l'observation directe.
35 t Tableau des angles observés directement.
Angles calculés en partant du prisme rhomboïdal droit de 129°
dans lequel II : H
msurm m, g' e', p e', , ,
129°
m sur m m, g'
115° 30' 127° 74°
e', e',
m -= 109° 30' g'
e',
b`
b',
b'
e',
p
e'
m
g'
144° environ. 126° environ. 137° 30'
e', b., b',
b'
m
11
13.
129° 115° 30' 127° 74°
110° 143° 127° 137° 147°
6' 36" 48' 25" 32' 54" 14' 29"
Quelque imparfaites qu'on suppose les analyses de l'aeschynite et de la polymignite , il est impossible en comparant leurs résultats de réunir ces
deux espèces. D'ailleurs la pesanteur spécifique de la première est plus considérable que celle de fa seconde dans le rapport de 5,14 à 4,8 , et la cris-
tallographie vient donner un nouveau degré de certitude à cette distinction : car si on adopte comme Lévy, pour la forme primitive de lapolymignite, un prisme rhomboïdal droit de 115° dans lequel, un des côtés de la base est à la hauteur 4'7 : 5o, la modification dont le signe cristallographique est e fait naître un second prisme rhomboïdal de 124° 36 ; ou bien, si partant de la forme fondamentale de Rose, qui est un octaèdre rhomboïdal de 136° 28' et 116° 22', on prend le prisme rhomboïdal droit. de I osr 42' qui s'en déduit, et dont un côté de la base est à la hauteur comme les nombres 16 27 , il est impossible quoique ces deux substances appartiennent au même type cristallin , et que leurs modifications soient de la même nature, de leur assigner une
même forme primitive.
Tome II, 1842.
23