Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)
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EMPLOI DU LOIS ET DE LA TOURBE 384 après la dessiccation à l'air libre , est naturellement
assez variable; moyennement on peut admettre qu'il est de 3q.m.,30. 20 Dessiccation
Je passe maintenant à la dessiccation dans les
dans l" fou"' fours. Les fours construits à Neuberg, pour la des-
Description des fours.
siccation du bois, remplissent parfaitement bien leur objet, en ce qu'ils débarrassent le bois de son eau hygrométrique, et que la chaleur qu'ils donnent n'est pas assez grande pour faire dégager le produits volatils qui résultent de la décomposition du bois; enfin, ce qui est la condition la plus importante et la plus difficile à obtenir dans tous les appareils du même genre, ils ont le grand avantage de livrer un produit bien homogène et identique quoique provenant d'opérations différentes. L'usine de Neuberg a besoin de 4 fours tels que celui qui est représenté par lafig. 2: ils sont réunis
deux à deux sous un même bâtiment, recouvert
de tôle enduite d'un vernis qui la préserve de l'oxydation.
Cet appareil s'explique du reste, pour ainsi
dire, de lui-même : a est le foyer; b sont les barreaux dela grille sur laquelle o' n fait le feu; c est le êendrier.. Le foyer, ainsi que le cendrier, peu-
vent être fermés chacun par une porte de tôle qu'on lute même au besoin avec de l'argilequand on craint que le tirage ne soit trop fort. Les flammes du foyer se rendent dans les deux tuyaux en fonte d, puis de là dans la cheminée e: cette dernière est munie d'un registre qu'on peut ouvrir ou fermor à volonté; quelquefois même il est nécessaire de le luter; c'est ce que l'ouvrier fait
du reste très-facilement, en montant sur le toit qui est comme on voit très-peu élevé.
f est une porte de précaution par laquelle on
LA MÉTAI.BUTWIE DU FER.
38.5
peut au besoin tiettnyer les tuyaux de fonte ou la cheminée ; généralement elle est fermée et enduite d'argile. Dans l'intérieur du four, le bois présente la disposition que montre la. figure dans la coupe transversale; les bûches ne touchent jamais les tuyaux, parce que les portions en contact seraient plus desséchées que le reste, et surtout parce qu'elles s'enflammeraient, ce qui déterminerait bientôt un incendie; elles sont toujours au moins à om,lio des tuyaux de fonte au dessus desquels elles forment une espèce de voûte.
k sont des tuyaux en fonte qui sont le plus généralement surmontés de leur couvercle; quand une opération est terminée, on enlève le couvercle
luté avec de l'argile, qui est au-dessus de ces
tuyaux ; de cette manière un courant s'établit dans
l'intérieur du four ; l'air chaud et irrespirable qu'il renferme se renouvelle, et on peut immédiatement recommencer un nouveau chargement Enfin h et i sont des ouvertures par lesquelles les ouvriers peuvent entrer ou sortir le -bois; les deux portes h sont diamétralement opposées; mais
les deux ouvertures i sont placées symétriquement : il est clair d'ailletu's que pendant le travail les portes en tôle de ces ouvertures sont fermées et lutées ,avec de l'argile.
Quant au personnel occupé par le travail des fours, il se compose de deux chauffeurs, plus une dizaine de fendeurs et chargeurs; ils sont tous payés d'après le nombre de stères de bois qu'ils livrent à l'usine. Voici maintenant comment s'exécute le travail
avant d'être introduit dans le four, le bois subit une petite préparation; il est fendu en bûchettes
Travail.