Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1842, série 4, volume 2)

EMPLOI DU BOIS ET DE LA TOURBE 394 vail , sa conduite est absolument la même que pour le four simple; les quantités de fonte char-

gées sur chacune des deux soles sont aussi les mêmes.

Je ferai seulement remarquer que le travail pourrait aller plus vite sur la première sole ou la plus rapprochée de la grille que sur la deuxième, parce que la température est plus élevée ; mais comme il est important que les deux opérations marchent de front, afin qu'elles en soient au même point quand on modère ou qu'on active le feu, l'ouvrier dela première sole attend ordinairement celui de la seconde. Il en résulte alors que la durée d'une opération est un peu plus longue que pour le four à puddler simple. Enfin, il faut encore observer que l'ouvrier, quand il ne travaille pas avec le ringard, a bien soin de mettre des morceaux de bois sur la sole et devant la petite porte de travail: c'est afin d'empêcher que l'air non complétement désoxygéné, qui peut se faire jour, ne nuise à la marche de l'opération.

Je suppose les 6 loupes formées sur chacune des deux soies, le chargeur activera la combustion,

on fermera les fourneaux et on donnera un coup de feu pendant quelques minutes; puis l'ouvrier de la deuxième sole enverra le premier les loupes sous le marteau de cinglage ; ce marteau pèse 6 112 q. m.; il est soulevé par la queue, la longueur totale de son manche est environ de 4 1/2 m. et les tourillons qui le portent sont à ï 1/2 m.' de son extrémité. Les loupes qui sont le mieux affinées sont destinées à la fabrication de la tôle, et on les façonne simplement en plaques de om,o5 d'épaisseur ; les autres sont passées dans les cy-

395 lindres dégrossisseurs qui les transforment en DANS LA MÉTALLURGIE DU FER.

millbars de onl,i de largeur sur quelques centim. d'épaisseur ; sur les tables des cylindres les ouvriers ont soin de disposer un lit de copeaux de bois qui brûlent en répandant des vapeurs fuligineuses et carbonées, et diminuent ainsi l'oxydation du fer pendant ce travail. Cette opération du cinglage et du passage entre les cylindres ne dure pas plus de 18' pour les 12 loupes. Quoique la chaleur dégagée dans les fours à puddler au bois, soit plus que suffisante pour exécuter le puddlage , elle doit cependant être inférieure à la chaleur qu'on obtient généralement dans les fours à puddler à la

car on re-

marque, dans l'opération précédente, que sitôt que les loupes sont sorties du four pour être portées sous le marteau, elles perdent leur couleur blanche et passent rapidement au rouge cerise ; ce qui n'a pas lieu ou du moins pas aussi rapide-

ment dans le travail des fours à puddler à la: houille.

Pour le foiur à puddler à double sole, on peut admettre que la consommation, en n4 heures, est au plus de zo stères de bois , dit schweizholz,

et. la production moyenne de 42 q.-rn. de fer

elle peut aller à 46 q. m. Les tableaux suivants font connaître le travail des fours à puddler simples pendant un trimestre de 1841 , et celui de ces mêmes fours à puddler

ainsi que celui du four 4 double sole pendant novembre et décembre dela même année : les me-

sures employées sont celles de la Styrie, qu'on convertira facilement en mesures métriques en observant que i quint. 100 liv. 56k.,o2 klaf. loS P"